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A New York, des centres de prévention sauvent 85 personnes d'overdoses

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A New York, depuis l'ouverture des deux premiers centres pour les personnes souffrant de toxicomanie, presque une centaine d'overdoses ont pu être évitées sans soins médicaux.Image: twitter

A New York, des centres de prévention sauvent 85 personnes d'une overdose

Depuis l'ouverture des premiers centres pour les personnes souffrant de toxicomanie, presque une centaine d'overdoses ont pu être évitées sans soins médicaux.
26.01.2022, 04:3626.01.2022, 07:30
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Le stress, l'anxiété et l'isolement de la pandémie, combinés à la forte augmentation du marché des drogues illicites et les médicaments produits avec des drogues de synthèse (notamment le fentanyl, un opioïde), ont aggravé l'épidémie d'overdoses en Amérique.

Plus de 100 000 Américains sont morts d'une overdose accidentelle en 2021, soit 30% de plus que l'année précédente. Sur ces chiffres, la plus forte augmentation a été enregistrée chez les hommes noirs, bien que toutes les catégories de la population sont touchées par cette triste épidémie.

Depuis un peu plus d'un an, deux centres de prévention (les premiers du pays), dont un installé à East Harlem, un quartier de New York, offrent à ceux qui consomment des substances un espace sûr et propre pour le faire, et une aide disponible en cas d'overdose, ce qui a déjà permis d'éviter de nombreux décès.

Voici une excellente série sur les opiacés, basée sur des faits réels:

L'exemple de Ron M., 31 ans

Jusqu'à récemment, un New Yorkais du nom de Ron M. (son nom de famille restera anonyme) prenait des drogues illicites dans absolument tous les endroits qu'il pouvait trouver: toilettes publiques, ruelles de métro ou simplement dans la rue. Il consommait souvent seul; la possibilité d'une overdose fatale était donc très élevée.

Ron consomme de l'héroïne depuis des années, mais l'ouverture à New York, le 30 novembre, des deux premiers centres de prévention des overdoses (CPO) agréés du pays a considérablement augmenté ses chances de survie.

Comme le rapporte The Guardian, c'est la raison pour laquelle le CPO d'East Harlem a été une telle bénédiction pour lui:

«Le centre a sauvé de nombreuses vies depuis qu'il est là. Ça nous évite d'avoir à nous défoncer dans de mauvais endroits. Cet endroit est une bénédiction, et s'il y en avait plus, cela sauverait tellement de vies.»
Ron M.

Pour de nombreuses personnes aux prises avec une consommation problématique de substances, les méthodes traditionnelles d'aide fondées sur l'abstinence – comme les séjours d'un mois en cure de désintoxication ou les réunions en 12 étapes telles que Narcotiques Anonymes – n'ont pas fonctionné. Ces interventions peuvent même augmenter les risques d'overdose mortelle en cas de rechute.

«Dans de très nombreux cas, il ne répond pas aux besoins des gens là où ils se trouvent. Il ne correspond pas à la réalité de ce que cette personne va être en mesure de gérer.»
Melissa Moore, directrice de la réforme des systèmes civils à la Drug Policy Alliance

Dans chaque centre, la salle de prévention des overdoses comporte une cabine équipée d'un comptoir stérile et d'un miroir, permettant aux participants de voir plus facilement derrière eux et aux intervenants de repérer une personne ayant besoin d'aide, ainsi que des aiguilles stériles, de la gaze de coton et d'autres outils. Les salles sont équipées de minuteurs, afin que le personnel puisse intervenir en cas d'overdose.

Depuis l'ouverture des centres, plus d'une centaine d'overdoses ont été annulées sans intervention médicale; une ambulance a été demandée une seule fois pour un participant présentant des complications médicales supplémentaires. Personne n'est décédé dans l'un ou l'autre de ces centres, ni dans aucun des plus de 120 centres de prévention des overdoses, opérant dans d'autres pays à travers le monde, dont la Suisse fait d'ailleurs partie.

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