Le Secret Service, chargé de la protection des hautes personnalités politiques américaines, «doit se réformer en profondeur» pour éviter la réédition de fiascos comme l'assassinat manqué de l'ex-président Donald Trump le 13 juillet, affirme jeudi une commission d'enquête indépendante.
Dans un rapport, les quatre membres de cette commission recommandent en particulier un changement de direction du Secret Service, avec la nomination à sa tête de responsables venant de l'extérieur, et qu'il se concentre désormais sur sa mission cruciale de protection, quitte à en abandonner d'autres.
Ce rapport adressé au ministre de la Sécurité intérieure Alejandro Mayorkas, autorité de tutelle du Secret Service, pointe non seulement les «nombreuses erreurs» commises lors du meeting du candidat républicain à Butler, en Pennsylvanie (nord-est) le 13 juillet, mais aussi «des problèmes plus profonds, systémiques, qui doivent être traités en urgence».
L'intérim à la tête du Secret Service est assuré par Ronald Rowe depuis la démission le 23 juillet de la directrice en titre, Kimberly Cheatle, dix jours après l'échec de Butler.
Les critiques se sont concentrées sur le fait que le tireur, Thomas Matthew Crooks, 20 ans, a pu prendre position sur le toit d'un bâtiment placé dans le «périmètre extérieur» du dispositif, sous la responsabilité de la police locale, et ouvrir le feu avant d'être abattu par le Secret Service.
Les images de Donald Trump, du sang coulant sur le visage et le poing levé, ont fait le tour du monde. (ats/afp)