Dix-neuf jours pour convaincre: Kamala Harris sillonne jeudi le Wisconsin, l'un des Etats les plus disputés de la présidentielle américaine, face à un Donald Trump de plus en plus offensif dans ses prises de parole.
La démocrate, candidate à la Maison Blanche depuis moins de trois mois, met le cap sur cet Etat de la région des Grands Lacs, avec une attention toute particulière pour les jeunes électeurs.
La vice-présidente, qui a remplacé Joe Biden au pied levé dans la course, participera à des événements dans des universités, dont un cours d'économie pour détailler ses propositions pour la première puissance mondiale.
«Mon programme économique permettra aux entrepreneurs et aux chefs de petites entreprises de se lancer et de transformer leurs rêves en réalité», a-t-elle assuré dans une publication sur X jeudi.
Le Wisconsin, la «laiterie de l'Amérique», fait en effet partie des six ou sept Etats qui devraient décider de l'issue de la présidentielle américaine, organisée au suffrage universel indirect.
Kamala Harris et son rival républicain y sont pour l'heure au coude-à-coude, d'après les sondages, à prendre avec des pincettes bien sûr.
L'Etat de six millions d'habitants revêt une importance toute particulière pour les démocrates, qui y avaient fait l'impasse en 2016, offrant les clés de la Maison Blanche à Donald Trump.
L'ancien président ne néglige pas non plus le Wisconsin: c'est là qu'il avait été couronné mi-juillet par son parti comme le candidat des républicains à l'élection. Cette grande convention en fanfare, avait été organisée quelques jours seulement après la première tentative d'assassinat à son encontre.
Comme sa rivale démocrate, le septuagénaire sillonne le pays à trois semaines d'une élection aussi indécise que tendue. Il multiplie aussi les interviews et les meetings, ponctués de déclarations d'une rare violence.
Lors d'une réunion publique mardi, il a ainsi répété certaines de ses attaques les plus virulentes à l'égard des migrants, assurant que les prisons et les asiles psychiatriques «du monde entier» se vidaient à l'intérieur des Etats-Unis.
Le candidat républicain a également qualifié de «jour d'amour» le 6 janvier 2021, quand ses partisans ont violemment attaqué le Capitole, et une nouvelle fois remis en doute l'existence du changement climatique.
Cette semaine, Donald Trump a appelé Kamala Harris à passer un «test cognitif» et s'est livré à des imitations particulièrement moqueuses du président français Emmanuel Macron ou de l'ancienne chancelière allemande Angela Merkel.
Dans un podcast diffusé jeudi, le milliardaire, connu pour avoir rudoyé les alliés américains durant son mandat, a assuré que le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont le pays a été envahi par la Russie le 24 février 2022, «n'aurait jamais dû» laisser cette guerre débuter. (ats/afp)