L'ONU, l'UE et Berne comparent l'exécution à l'azote à de la torture
L'ONU et la Suisse regrettent l'exécution d'un condamné par inhalation en Alabama, aux Etats-Unis. Le Haut commissaire aux droits de l'homme Volker Türk a ciblé vendredi à Genève un dispositif qui n'a pas été testé et qui pourrait équivaloir à de la torture.
Il répète aussi que cette sentence viole les droits fondamentaux. Et d'appeler à nouveau à un moratoire sur les exécutions dans tous les pays.
Le service diplomatique de l'Union européenne a également regretté cette décision de l'Alabama, soulignant que «selon d'éminents experts, (l'exécution par inhalation d'azote) constitue un châtiment particulièrement cruel et inhabituel»:
Kenneth Eugene Smith, définitivement condamné en 1996 à la peine capitale pour le meurtre d'une femme commandité par son mari, est décédé au pénitencier d'Atmore jeudi soir après une exécution par inhalation d'azote.
«Nous sommes inquiets» de la possibilité d'autres sentences en recourant à celle-ci, a affirmé à la presse une porte-parole du Haut-Commissariat. «C'est inacceptable», a-t-elle dit, alors que le Comité de l'ONU contre la torture entendra les Etats-Unis l'année prochaine à Genève. (ats/jch)
