Nouvelle attaque au Capitole qui réveille le souvenir du 6 janvier
Joe Biden, le président américain, s'est dit «dévasté», vendredi, après la mort d'un policier. Une attaque qui a suscité de vives émotions aux Etats-Unis après celle du Capitole par des partisans de Donald Trump.
L'attaque ne semble pas avoir été menée par un suprémaciste blanc. La police n'a pas révélé l'identité du suspect, qui a brandi un couteau avant d'être abattu. Mais les médias américains ont affirmé qu'il s'agissait de Noah Green, un jeune homme noir âgé de 25 ans.
Ils ont diffusé sa photo ainsi que celle de sa page Facebook, sur laquelle il exprimait sa sympathie pour le dirigeant du mouvement «Nation of Islam», Louis Farrakhan, régulièrement dénoncé pour avoir tenu des propos antisémites.
Pas «liée au terrorisme»
Le réseau social a réagi dans la soirée. Il dit avoir retiré les comptes Facebook et Instagram du suspect, et «tout contenu qui fait l'éloge, soutient, ou représente l'attaque ou le suspect». D'autres détails sur le suspect ont également commencé à émerger dans la soirée. L'université Christophe Newport a ainsi confirmé à l'AFP que Noah Green était diplômé en finance de cette institution de Virginie (nord-est) depuis 2019.
L'attaque ne paraît pas «liée au terrorisme, mais nous allons bien évidemment continuer d'enquêter», avait précisé plus tôt le chef de la police de Washington, Robert Contee. Les élus du Congrès sont en vacances parlementaires cette semaine, mais certains membres de leurs équipes, des employés, des journalistes et des policiers étaient présents lors de ces faits, survenus en tout début d'après-midi aux Etat-Unis. Tous ces habitués du Capitole sont encore traumatisés par l'attaque du 6 janvier menée par des manifestants pro-Trump, qui avait fait cinq morts dont un policier.
Boucliers à la main, des militaires de la Garde nationale ont rapidement pris position, vendredi, autour de l'imposant bâtiment blanc et près de barrages de police qui bloquaient la route. Ils avaient été déployés à Washington après l'assaut de janvier. Dans l'après-midi, les forces de l'ordre ont levé l'alerte. «L'enquête se poursuit», a précisé la police.
«Encore une fois»
C'est avec la voix brisée par l'émotion que la cheffe de la police du Capitole a annoncé la mort de son agent, William Evans, qui travaillait dans ses services depuis 18 ans. La présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a ordonné de mettre les drapeaux en berne au Capitole. Démocrates comme Républicains ont fait front commun:
(ats/jah)
