Les circonstances du décès le 19 avril de Mario Gonzalez, 26 ans, à Alameda, près de San Francisco, rappellent douloureusement celles du meurtre de George Floyd l'an dernier à Minneapolis. La police d'Alameda a dans un premier temps affirmé que Mario Gonzalez était mort d'une «urgence médicale», promettant une enquête transparente et indépendante sur les faits.
La famille du jeune homme a catégoriquement rejeté cette explication, après avoir visionné la vidéo de l'arrestation. «Ce que j'ai vu est différent de ce qu'on m'a dit», a déclaré Gerardo Gonzalez, le frère de la victime, cité par la chaîne de télévision locale KTVU. «L'urgence médicale est due au fait qu'ils se tenaient sur son dos pendant qu'il gisait au sol», conclue t-il.
La vidéo, tournée par la caméra piéton d'un des fonctionnaires de police, montre les agents tenter de menotter Mario Gonzalez dans un jardin public, après que l'homme ne leur a pas tendu ses papiers d'identité. Les policiers, pour le maîtriser, le plaquent alors au sol.
L'un d'eux exerce une longue pression avec son genou sur l'omoplate de Mario Gonzalez, un autre appuyant avec son coude sur son dos. «Je n'ai rien fait», gémit-il, alternant hurlements et râles, avant de perdre conscience. Constatant sa détresse vitale, les agents entament un massage cardiaque, en vain. (ga)