«Ce n'est pas idéal qu'une telle situation dure aussi longtemps sans que le commandant en chef ne soit au courant», a concldl John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, alors que la polémique monte sur l'absence de communication autour de deux hospitalisations du ministre de la Défense Lloyd Austin.
Le diagnostic de cancer de la prostate de Lloyd Austin a été posé début décembre par les médecins. Il a été opéré le 22 décembre, sous anesthésie générale, avant de rentrer chez lui le lendemain, a annoncé le Pentagone. Jusque-là, l'organisation s'était montrée très avare de détails sur l'état de santé de son chef.
Le problème? Le ministre de la Défense a été hospitalisé à nouveau le 1er janvier suite à des complications. Son hospitalisation était toujours en cours mardi. Or, la Maison Blanche n'a été informée que le 4 janvier du fait que Lloyd Austin se trouvait à Walter Reed, l'hôpital militaire proche de Washington, où sont fréquemment soignés les hauts responsables américains.
Le président américain Joe Biden n'a pas été mis au courant avant mardi du diagnostic de cancer, selon John Kirby. Il n'avait pas non plus été informé de l'opération initiale sous anesthésie générale du 22 décembre.
Cette violation extraordinaire du protocole – Austin est à la tête des 1,4 millions de militaires en service actif sur contexte de guerre à Gaza et en Ukraine, qui ont dominé le paysage de la sécurité nationale américaine – a déconcerté les responsables de tout le gouvernement, y compris au Pentagone. L'affaire a également suscité de virulentes critiques de l'opposition républicaine, à la fois contre Lloyd Austin et contre le président américain, accusé de manquer d'autorité sur son propre gouvernement.
Ce n'est que samedi soir que Lloyd Austin a prononcé un mea culpa. «Je reconnais que j'aurais pu faire un meilleur travail en veillant à ce que le public soit correctement informé», a-t-il reconnu dans un communiqué. «Je m'engage à faire mieux.» (mbr/ats)