Le Parlement texan, à majorité républicaine, a adopté, mardi, une loi électorale controversée. Elle est accusée de restreindre le droit de vote des minorités.
Cette règlementation – qui vise officiellement à rendre les élections plus sûres sur la base d'allégations infondées de fraudes massives à la présidentielle de 2020 – interdit notamment le vote en «drive-in» et instaure de nombreuses restrictions aux horaires de vote et au vote par correspondance.
Pour les détracteurs du texte, ces restrictions visent surtout des dispositions facilitant le vote des minorités, notamment les Afro-Américains, généralement plus favorables aux démocrates. Le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a annoncé qu'il promulguerait la loi.
Depuis janvier, au moins 18 Etats ont adopté 30 lois électorales restrictives, et des dizaines d'autres sont en cours d'examen, selon le groupe de réflexion Brennan Center for Justice. Ce processus s'est accéléré dans les Etats républicains sur fond d'accusations, jamais démontrées, de fraudes électorales massives martelées par Donald Trump, depuis la présidentielle de novembre 2020.
Une cinquantaine d'élus démocrates du Texas avaient fui cet Etat mi-juillet, pour empêcher sa Chambre des représentants d'atteindre le nombre d'élus minimum pour soumettre la loi au vote (ce système s'appelle un quorum).
Mais le gouverneur a convoqué deux sessions spéciales d'affilée, et les démocrates sont petit à petit revenus, permettant finalement d'atteindre un quorum le 19 août. La loi a ainsi été débattue et adoptée mardi.
«Ce n'est pas le moment d'abandonner. C'est le moment d'adopter un droit de vote fédéral», a réagi, mardi, l'ancien candidat aux primaires démocrates pour la présidentielle, Beto O'Rourke, en référence à un texte adopté par la Chambre des représentants des Etats-Unis, mais qui risque d'être bloqué par les républicains au Sénat. (ats/jch)