Le président américain s'est attaqué mardi à l'opposition républicaine. Il l'a accusée de mener une «attaque contre la démocratie» en voulant «saper» le droit de vote.
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En toile de fond de cette intervention très attendue par les militants des droits civiques: des législations électorales restrictives. Celles-ci se multiplient dans les Etats sous contrôle républicain.
“Have you no shame?”
— ABC News Politics (@ABCPolitics) July 13, 2021
Pres. Biden calls on Republicans “to stand up for God’s sake and help prevent this concerted effort to undermine our election and the sacred right to vote.” https://t.co/Qdf2D88rI9 pic.twitter.com/HhSdv6WnRD
«L'Amérique vit aujourd'hui (...) une tentative de saper et supprimer le droit de vote», a déclaré Joe Biden. Il en a profité pour dénoncer également:
Et pour cause. Les projets de loi visés par Joe Biden, sous prétexte de lutter contre la fraude, ont pour effet de compliquer l'accès aux urnes des Afro-américains qui votent historiquement démocrates.
Biden: "Some things in America should be simple and straightforward. Perhaps the most important of those things, the most fundamental of those things, is the right to vote. The right to vote freely, the right to vote fairly, the right to have your vote counted." pic.twitter.com/57VgwCrYuE
— Aaron Rupar (@atrupar) July 13, 2021
Au Texas, un projet de législation vient de provoquer une crise politique ouverte. Des dizaines d'élus démocrates ont quitté leur Etat en urgence lundi, afin d'empêcher l'adoption d'une loi voulue par la majorité républicaine au parlement texan.
Ce projet de loi texan, interdit par exemple le vote en «drive-in» - où l'électeur dépose son bulletin depuis la fenêtre de sa voiture - ou instaure de nombreuses restrictions sur les horaires de vote et le vote par correspondance.
L'ex-président Donald Trump et ses partisans continuent en effet, sans la moindre preuve, à clamer que la victoire de Joe Biden est le résultat d'une fraude électorale massive.
Le président démocrate ne s'est d'ailleurs pas privé de critiquer au passage son prédécesseur, qui continue à revendiquer la victoire. «Un grand mensonge... Ce n'est que ça: un grand mensonge», a dit Joe Biden.
Si la bataille sur le droit de vote se joue à l'échelle des Etats, elle a aussi lieu devant la justice, à coups de recours et de jurisprudence. La Cour suprême américaine a par exemple validé début juillet des réformes électorales controversées en Arizona.
Sur le plan fédéral, l'administration Biden n'a pour l'instant pas beaucoup de marge de manœuvre.
Sur le plan législatif, les démocrates ont aussi les mains liées. Car, si Joe Biden a appelé mardi le Congrès à rétablir la «puissance initiale» d'une législation née du combat pour les droits civiques, le «Voting Rights Act» de 1965, les sénateurs républicains bloquent toutefois jusqu'ici toute tentative législative allant dans ce sens. (ats/hkr)