L'argument de Facebook, maison mère d'Instagram, est simple: «les enfants ont des téléphones de plus en plus jeunes, mentent sur leur âge et téléchargeant des applications destinées aux 13 ans ou plus». Voici pourquoi le groupe voulait lancer l'«Instagram Kids», une version de l'app destinée aux 10-12 ans.
Mais l'idée ne passe pas. Les procureurs généraux de 44 Etats américains avaient adressé en mai une lettre au fondateur de Facebook évoquant une corrélation entre l'utilisation des réseaux sociaux et la «hausse de la détresse psychologique et des comportements suicidaires au sein de la jeunesse». Ils y mentionnaient entre autres:
Lundi, le groupe a annoncé qu'il allait prendre plus de temps «pour travailler avec les parents, les experts et les décideurs politiques, afin de démontrer la valeur et la nécessité de ce service».
Car malgré cette décision, l'entreprise se dit toujours convaincue de l'intérêt de concevoir une version pour les plus jeunes. La suspension de la mise en oeuvre de l'«Instagram Kids» ne signifie pas que le groupe «reconnaît que le projet est une mauvaise idée», assure Facebook.
L'idée est de construire une version pour les 10-12 ans qui soit différente de celle destinée aux plus âgés, sans pub, avec des contenus appropriés et requérant l'autorisation des parents. (ats/asi)