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L'Iran rejoint la Commission de la condition de la femme de l'Onu

L'Iran rejoint la Commission de la condition de la femme de l'ONU

epa09143237 An Iranian woman wearing a face mask walks next to a wall painting of Iran's national flag on a street in Tehran, Iran, 18 April 2021. According to Iranian health ministry 405 people  ...
La place de la femme dans la société iranienne a encore un long chemin à parcourir pour atteindre l’égalité. Image: sda
L'Iran a rejoint comme nouveau membre cette Commission dédiée à la promotion de l'égalité des sexes, pour un mandat de quatre ans. Associations et activistes des Droits de l'homme s’insurgent.
23.04.2021, 02:5923.04.2021, 06:35
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L'élection de l'Iran a provoqué la colère et l'incompréhension de plusieurs activistes des droits de l'homme. Plusieurs nouveaux membres, dont l'Iran et le Pakistan, ont été élus mardi pour rejoindre la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CSW). Un organe intergouvernemental «dédié exclusivement à la promotion de l'égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes ».

«C'est surréaliste. Un régime qui traite les femmes comme des citoyennes de deuxième classe est élu au plus haut organe de l'Onu pour les droits des femmes»
Masih Alinejad, journaliste iranienne et militante des droits des femmes

Le vote du CSW, entre acclamation et vote secret

Le CSW est une commission fonctionnelle de 45 membres appartenant au Conseil économique et social des Nations Unis (ECOSOC), et fut créée en 1946. Lors d'une session de l'ECOSOC, mardi, 12 nouveaux membres ont été élus pour rejoindre le CSW en 2022 et pour un mandat de quatre ans. Sept membres ont été désignés par acclamation: le Cap-Vert, l'Égypte, la Mauritanie et la Tunisie (dans la catégorie États africains); le Costa Rica, le Panama et Trinité-et-Tobago (pour les États d'Amérique latine et des Caraïbes). Pour les États d'Asie-Pacifique, un vote secret fut toutefois nécessaire, à la suite duquel la Chine, l'Iran, le Japon, le Liban et le Pakistan ont été élus pour un mandat de quatre ans.

Dans son rapport annuel sur l'Iran de 2020, publié en avril, Amnesty International a notamment indiqué que «les femmes se heurtaient toujours à une discrimination solidement ancrée dans la législation, notamment en qui concerne le mariage, le divorce, l'emploi, la succession et l'accès aux fonctions politiques».

«La violence domestique, le viol conjugal, le mariage forcé ou précoce et les autres formes de violences liées au genre faites aux femmes et aux filles n'étaient pas passibles de sanctions pénales et restaient très répandus»
Amnesty International

Déjà en 2017, l'arrivée de l'Arabie saoudite comme membre de la Commission jusqu'en 2022 avait fait grand bruit. Car jusqu'en 2015, les femmes ne pouvaient toujours pas voter dans la monarchie du golfe et ce n'est que depuis 2018 qu'elles peuvent conduire.

À l’époque, l'administratrice du programme de développement des Nations unies et ancienne première ministre de la Nouvelle-Zélande, Helen Clark, avait assuré qu'il était «important de soutenir ceux qui, dans ce pays, s'efforcent de changer les choses pour les femmes. Les choses changent, mais lentement». (ga)

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«Il y a peut-être eu une erreur de calcul du côté iranien»
David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), décrypte l'attaque iranienne menée mardi soir en Israël et dépeint une situation pouvant mener à une escalade incontrôlable entre l'Etat hébreu et la République islamique.

Comment décririez-vous l’attaque de missiles iraniens mardi soir sur Israël par rapport à la précédente attaque iranienne du 13 avril, contre Israël déjà?
David Rigoulet-Roze: Elle est similaire en apparence, notamment par le nombre de projectiles, environ 200, autour de 350 en avril dernier, mais elle est nettement différente en réalité. Parce que, cette fois-ci, on a visiblement affaire à des missiles balistiques hypersoniques. On se situe dans une logique qui est plus susceptible d’entrer dans une dynamique «escalatoire».

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