Borne ouvre la porte à une «suspension» de la réforme des retraites
«Si c'est la condition de la stabilité du pays, on doit examiner les modalités et les conséquences concrètes d'une suspension jusqu'au débat qui devra se tenir lors de la prochaine élection présidentielle», a-t-elle déclaré.
«Dans le contexte actuel, pour avancer, il faut savoir écouter et bouger», a-t-elle ajouté, préconisant ce geste en direction de la gauche.
Un geste en direction de la gauche
«Dans le contexte actuel, pour avancer, il faut savoir écouter et bouger», a-t-elle ajouté, préconisant ce geste en direction de la gauche.
«Je pense qu'on ne doit pas faire de cette réforme des retraites un totem», a-t-elle ajouté à propos de cette réforme qui porte progressivement de 62 à 64 ans l'âge légal de départ à la retraite, et qui avait provoqué des manifestations massives.
«C'est un réveil tardif, mais c'est un réveil positif», a réagi sur France 2 le patron du PS Olivier Faure, qui doit être reçu mercredi matin à Matignon.
Cette déclaration d'Élisabeth Borne intervient au lendemain de la démission surprise du Premier ministre Sébastien Lecornu, et alors que celui-ci mène d'ultimes consultations des forces politiques, en quête d'un compromis pour le budget 2026, notamment avec la gauche.
«On doit tout faire pour ne pas en arriver» à une dissolution de l'Assemblée nationale, a également déclaré Elisabeth Borne au Parisien. Elle a dit plaider «pour la nomination à Matignon d'une personnalité qui ne soit pas marquée politiquement».
«Aller chercher une personnalité de la société civile permettrait d'apaiser les choses», a-t-elle estimé, en soulignant que cette personne devrait également être «sans ambition présidentielle». (sda/ats/afp)
