Ce lundi après-midi, à l’ouverture de l’audience, Adèle Haenel, 35 ans, et Christophe Ruggia, 59 ans, se retrouvent face à face. Cinq ans après les révélations qui ont marqué le début du #MeToo en France et secoué le monde du cinéma, le réalisateur est jugé pour agressions sexuelles sur mineure lors d’un procès prévu sur deux jours.
Christophe Ruggia (59 ans), qui conteste les accusations, et Adèle Haenel (35 ans), partie civile au procès, sont arrivés dans la salle d'audience peu avant 13h30. Ils ont été installés de part et d'autre du prétoire.
Les bancs du public sont pleins. Avant l'ouverture de l'audience, une cinquantaine de personnes, en grande majorité des femmes, se sont rassemblées devant le tribunal, scandant «Adèle, on te croit, violeurs on vous voit». «Merci Adèle», «Adèle, tu n'es pas seule», «la honte doit changer de camp», pouvait-on lire sur leurs pancartes.
L'actrice, qui s'est depuis mis en retrait du cinéma, devrait témoigner devant le tribunal vers 18h, après un premier interrogatoire de Christophe Ruggia.
Le président Gilles Fonrouge a commencé par faire un rappel des faits reprochés à Christophe Ruggia, jugé pour agressions sexuelles aggravées par la minorité de la victime et sa position d'autorité. Il encourt jusqu'à 10 ans de prison et 150 000 euros d'amende. (jah/ats)