Révélé par la presse hexagonale en 2012, le verdict vient de tomber dans l'affaire de surveillance à grande échelle d'employés et de clients par la filiale française du groupe Ikea. L'entreprise va devoir payer un million d'euros d'amende et son PDG de l'époque est condamné à de la prison avec sursis.
Ses dirigeants étaient accusés de s'être illégalement renseignés sur leurs antécédents judiciaires, leur train de vie ou leur patrimoine. La procureure avait requis deux millions d'euros d'amende contre l'enseigne, ainsi que l'emprisonnement ferme de l'ancien dirigeant de l'entreprise, Jean-Louis Baillot.
Le tribunal correctionnel de Versailles a déclaré le géant de l'ameublement coupable de «recel de données à caractère personnel par un moyen frauduleux». Pour la procureure, le délibéré devait envoyer un «message fort» à toutes les sociétés commerciales, en mettant à l'honneur «la protection de nos vies privées» face à la «surveillance de masse». Face au verdict, la réaction du propriétaire d'Ikea ne s'est pas fait attendre:
Ingka Group, qui regroupe environ 90% des magasins sous franchise dans le monde, a assuré prendre «très au sérieux la protection des données des salariés et des clients». (ats)