Il s'est présenté mardi à 14 heures, à bord d'un taxi aux vitres teintées. L'ex-présentateur vedette et ancien ministre français était entendu ce mardi par les enquêteurs dans le cadre d'une enquête pour viol et agressions sexuelles.
L'enquête fait suite à un reportage choc d'«Envoyé Spécial», diffusé le 26 novembre dernier. Dans le documentaire de France 2, six femmes accusaient Nicolas Hulot de violences sexuelles qui auraient eu lieu entre 1989 et 2001.
Trois d'entre elles témoignaient de faits allant de «baisers par surprise» à une tentative de fellation forcée qui aurait été imposée à l'une d'entre elles. La jeune femme était mineure à l'époque des faits présumés.
Une quatrième femme, la militante écologiste Claire Nouvian, racontait avoir été mise en garde par l'entourage «politique» de Nicolas Hulot avant un tournage en 2008, afin qu'elle évite de se retrouver seule avec lui.
Deux autres femmes, l'ancienne animatrice Maureen Dor et une ex-employée de TF1, avaient, elles, transmis à «Envoyé Spécial» des témoignages par écrit concernant des agressions sexuelles.
Dans cette affaire, au moins une plainte a été déposée par la femme qui était mineure au moment des faits qu'elle dénonce. Elle a été entendue par les policiers «peu après l'ouverture de l'enquête préliminaire», selon une source proche du dossier.
Désormais, c'est au principal accusé d'être interrogé par les enquêteurs de la Brigade de protection des mineurs (BPM) de Paris.
L'ancien ministre avait réfuté les accusations en novembre, deux jours avant la diffusion du documentaire sur la chaîne nationale, le 24 novembre 2021.
«Ni de près ni de loin je n'ai commis ces actes, ces affirmations sont mensongères», avait-il affirmé sur BFMTV. «Je n'ai jamais contraint qui que ce soit», avait-il ajouté. Après quoi, il avait conclu en annonçant quitter «définitivement la vie publique».
Nommé ministre lors du premier quinquennat d'Emmanuel Macron, il avait démissionné fin août 2018 en dénonçant le manque d'avancées sur l'environnement.
L'hebdomadaire Ebdo avait révélé quelques mois auparavant que l'ex-animateur avait déjà fait l'objet en 2008 d'une plainte pour un viol commis en 1997. Celle-ci avait été classée sans suite pour cause de prescription. La plaignante s'était avérée être Pascale Mitterrand, petite-fille de François Mitterrand. Nicolas Hulot avait également rejeté ces accusations. (mbr/ats)