Les conflits inter-villageois ont fait un mort et plusieurs blessés à la machette depuis samedi à Mayotte, archipel français de l'océan Indien, sur fond de guerres de territoires entre bandes rivales.
Selon des témoins et des sources policières, la victime, circulant en scooter pour se rendre chez sa petite amie aurait croisé la route d'une bande d'un village rival au sien, dont les membres étaient alcoolisés et armés de machettes.
Dans un déferlement de violence, le jeune homme a reçu de nombreux coups de machette dont plusieurs à la tête. Connu comme un musicien talentueux et sans histoire, il a succombé à ses blessures avant son arrivée à l'hôpital.
Sa mort a suscité l'émoi dans le village de Kawéni, dont il est originaire, provoquant des troubles dans ce secteur au nord de Mamoudzou, dans la journée de dimanche.
Kawéni, qui regroupe la plus grande concentration d'entreprises et d'établissements scolaires ainsi que le plus grand bidonville du département, s'est à nouveau embrasé mercredi et jeudi après l'attaque d'un bus scolaire.
Mercredi en milieu de journée, un bus scolaire provenant du nord de Mayotte a croisé la route d'une bande au niveau de Majikavo (au nord de Mamoudzou).
Après un caillassage en règle du véhicule, plusieurs individus sont montés à bord, assenant des coups de machette au chauffeur et à quatre élèves de Kawéni, qui ont été blessés sans que leur pronostic vital soit engagé.
Cette attaque a provoqué des scènes de chaos: barrages enflammés, jets de projectiles en tout genre:
La veille, au sud de Mamoudzou, un individu armé d'une machette a sectionné la main de sa victime, encore au sein d'un bus scolaire.
En visite en août, le ministre de l'Intérieur et des Outre-Mer Gérald Darmanin avait promis des renforts de gendarmerie, qui devraient être disponibles l'été prochain. (ats/jch)