Mélenchon condamné pour avoir traité des journalistes d'«abrutis»
Jean-Luc Mélenchon a été condamné mardi pour injures publiques et diffamation publique après une enquête de la cellule investigation de Radio France sur sa campagne présidentielle de 2017.
Quelles condamnations pour Mélenchon?
Le candidat à la présidentielle d'avril prochain a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris:
- A une amende de 500 euros (524 francs) avec sursis.
- Il devra également verser 3000 euros de dommages et intérêts à Radio France.
Son avocat, Matthieu Davy, a indiqué qu'il ferait appel de cette décision. Il déclare:
Mélenchon était poursuivi par Radio France pour des propos tenus dans une vidéo publiée sur son profil Facebook en octobre 2018, après la diffusion le jour même sur franceinfo d'un volet d'une enquête de la cellule investigation sur sa conseillère en communication, Sophia Chikirou.
Qu'avait-il dit, au juste?
Dans sa vidéo, Jean-Luc Mélenchon avait fustigé «une parfaite synchronisation», selon lui, entre la police, la justice, l'Elysée et les médias et estimé faire l'objet d'un «pilonnage».
Vif émoi chez les journalistes
Lors de l'audience le 10 novembre dernier devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, Jacques Monin, directeur de la cellule investigation de Radio France, avait raconté que ces propos avaient provoqué une forte émotion chez les journalistes et contribué à alimenter «la défiance» vis-à-vis de la presse.
«C'est une décision très satisfaisante non seulement pour Radio France, mais pour tous les journalistes», s'est félicitée mardi Sabrina Goldman, avocate de la radio publique. (jug/ats)