François Bayrou ne sera pas ministre de Gabriel Attal. Le président du MoDem l'a signifié mercredi à l'AFP, levant la principale inconnue d'un remaniement sans cesse repoussé, et qui doit compléter un gouvernement formé il y a près d'un mois.
«Il y avait deux domaines qui me paraissaient mériter un engagement plein: le ministère de l'Education, qui connaît aujourd'hui une crise de confiance qui vient de loin et que je croyais que l'on pouvait corriger. Mais de nombreuses discussions m'ont fait conclure à une différence d'approche sur la méthode à suivre qui me parait rédhibitoire», a expliqué le dirigeant centriste, allié d'Emmanuel Macron depuis 2017, qui a déjà occupé ce portefeuille de 1993 à 1997:
D'abord promise autour du 20 janvier, la liste de la quinzaine de personnalités appelées à prêter main-forte aux 14 ministres déjà nommés était finalement escomptée lundi mais est, depuis, reportée de jour en jour. «Plutôt jeudi», dit-on désormais dans l'entourage du chef de l'État, qui tablait encore, dans la matinée, sur une annonce mercredi après-midi.
Soit quasiment un mois après la nomination du Premier ministre, un long délai pendant lequel des dossiers importants (Santé, Transports, Logement...) sont restés sans interlocuteur dédié.
Malgré cette annonce, pour plusieurs sources au sein du camp présidentiel, un point sensible pourrait avoir été tranché à l'Elysée: après l'avoir longtemps soutenue, Emmanuel Macron se serait résolu à écarter Amélie Oudéa-Castéra du ministère prioritaire de l'Education nationale.
Le président avait même en tête, dès lundi soir, un candidat «surprise» pour porter les vastes chantiers autour de l'école, assure un proche. Autant de difficultés qui ont fait jouer la montre au chef de l'État. (ats/jch)