Accompagné notamment de la maire de Paris Anne Hidalgo, le premier ministre Jean Castex a entamé la tournée d'hommages par un dépôt de gerbe suivi d'une minute de silence devant le Stade de France, avant de prendre la direction des terrasses de cafés et du Bataclan à Paris, où des commandos téléguidés par le groupe Etat islamique (EI) avaient tué 130 personnes et fait plus de 350 blessés en 2015, semant l'effroi dans le pays.
De son côté, la vice-présidente des Etats-Unis, Kamala Harris, qui achève samedi une visite de quatre jours en France, a déposé peu après midi un bouquet de fleurs blanches en face de la terrasse du bar Le Carillon. Elle a ensuite traversé la rue pour entrer brièvement dans l'établissement.
Cette série d'hommages s'achèvera en soirée avec la minute de silence qui doit être observée juste avant le coup d'envoi du match France-Kazakhstan (20h45) au Stade de France.
Devant le Bataclan, les rescapés et les proches des victimes ont écouté avec émotion résonner sous la grisaille le nom de chacune des 90 personnes qui ont péri dans la salle de concert.
Après une cérémonie sans public en 2020 à cause de la pandémie, la commémoration paraît plus importante que jamais, en parallèle d'un procès historique qui ravive depuis septembre avec force détails le souvenir de l'attaque terroriste la plus meurtrière jamais commise en France.
«L'année dernière, on nous a interdit de venir et on l'a tous très mal vécu. Cette année, il y a un vrai besoin de se retrouver, renforcé par le procès», lâche un témoin devant Le Bataclan.
Six ans après ces attentats, la menace terroriste reste très élevée en France, mais prend désormais de nouvelles formes. Comme l'ont montré les assassinats d'une fonctionnaire de police en avril à Rambouillet (Yvelines), ou de l'enseignant Samuel Paty en octobre 2020, elle est désormais portée par des assaillants plus «autonomes» dont le lien avec les organisations terroristes s'est largement distendu. (ats)