La «fille cachée» de Poutine a berné tout le monde
Cette histoire est aussi complexe que vaporeuse. Comme tout ce qui concerne l’intimité de Vladimir Poutine. Depuis un certain temps, c’est une prétendue fille cachée du président russe qui agite les réseaux sociaux et les rubriques buzz des médias du monde entier. On parle ici de Luiza Rozova. Ou plutôt d’Elizaveta Olegowna Rudnowa. Entre autres pseudonymes. Cette jeune femme vivrait la grande vie à Paris. Une artiste. Une DJ. Qui bosserait aussi dans une galerie d’art. Allez savoir.
Si cette jeune femme de 23 ans existe bel et bien, son affiliation avec le maître du Kremlin reste encore à prouver formellement, malgré les investigations de plusieurs médias indépendants russes et ukrainiens, dont le fiable et célèbre Meduza. Même la cellule enquête de Radio France, en juin dernier, était parvenue à confirmer que cette personne avait «étudié à Paris dans une école d'art ces dernières années».
Pour faire court, sa maman «serait devenue l'une des femmes les plus riches de Russie après avoir croisé la route de Vladimir Poutine il y a 20 ans». La jeune artiste, elle, n’a jamais évoqué son soi-disant papa qui agresse l’Ukraine depuis le 24 février 2022. Alors que le Kremlin a fermement démenti tout lien de parenté entre Luiza Rozova et le président.
Oui, it’s complicated, comme on dit. Surtout que, depuis plusieurs années, une certaine Luiza Rozova semblait dévoiler son quotidien sur les réseaux sociaux, notamment sur Instagram et Telegram. Des comptes sur lesquels elle se serait, le week-end dernier, désolidarisée de la guerre de son prétendu paternel. Une information qui a fait le tour du monde en quelques heures... jusqu’au fin mot de l’histoire.
Le média allemand a pu établir cette semaine que «certaines photos publiées sur Instagram avaient été volées à un mannequin russe, copiées et retouchées par l'IA».
Jeudi, le compte en question a révélé la supercherie, en modifiant la biographie avec la mention «Fairytale character» (personnage de conte de fées) et un montage de la mannequin en question, enrichie du visage de Vladimir Poutine.
Manifestement, ça ne suffit pas à calmer tout le monde, puisqu’en commentaire de cette publication, de nombreux internautes se disent persuadé «qu’elle a été piratée, c'est tellement évident». (Allez savoir, bis.)
Celle qui s’appellerait en réalité Elizaveta Krivonogikh et habiterait réellement Paris n’en a pas profité pour s’exprimer publiquement. En d’autres termes, la fable de «la fille illégitime de Poutine» est loin d’être terminée.
(fv)