La grogne guadeloupéenne fait rage depuis vendredi 19 novembre. Les mouvements sociaux et les nombreux actes de vandalisme ont conduit l'Etat à imposer dans l'archipel français un couvre-feu du 19 au 23 novembre au moins, entre 18 et cinq heures.
Les tensions trouvent pour point de départ une mobilisation contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale des soignants contre le Covid-19 annoncée une semaine plus tôt.
#Guadeloupe
— GhostofDurruti (@RobTheRich0001) November 20, 2021
Massive rioting & an unlimited General Strike unleashed this week. Against the ruling class of one of France’s oldest colonies. The context is massive unemployment & a politically disenfranchised class. The bosses are calling it insurrection🔥pic.twitter.com/9NYYp80qZh
Alors que la révolte anti-pass et antivax était menée dimanche 14 novembre par un collectif d’organisations syndicales et citoyennes, celle-ci a très rapidement été octroyée par de violents émeutiers, apprend-t-on dans Le Parisien. Dès lors, sur les routes, des barrages ont été construits, l'accès aux hôpitaux a été bloqué et des magasins ont été pillés, rapporte le média.
La nuit de jeudi à vendredi ayant été marquée par d'extrêmes violences, les écoles ont dû fermer. Pour essayer de maîtriser les incendies intentionnels, la vente d’essence en jerrican a par ailleurs été interdite.
Le président Emmanuel Macron a lancé lundi un appel au calme face à cette «crise très explosive». Il a demandé de «ne rien céder au mensonge et à la manipulation par certains de cette situation».
«On ne peut pas utiliser la santé des Françaises et des Français pour mener des combats politiques» et «il faut que l'ordre public soit maintenu», a-t-il souligné, insistant sur «une adhésion croissante à la vaccination sur l'île, malgré l'opposition d'une toute petite minorité.»