La justice française a rejeté mercredi en appel la condamnation de la journaliste et initiatrice du mouvement #balancetonporc Sandra Muller. Le demande de l'homme qui la poursuivait en diffamation a été rejetée.
En première instance, Sandra Muller avait été condamnée, en septembre 2019, à payer 15 000 euros, soit près de 16 000 francs, de dommages et intérêts à Eric Brion qu'elle avait accusé de harcèlement sexuel.
«Même si Eric Brion a pu souffrir d'être le premier homme dénoncé sous le #balancetonporc, le bénéfice de la bonne foi doit être reconnu à Sandra Muller», a estimé la Cour d'appel de Paris.
«C'est évidemment un immense soulagement pour Sandra Muller et pour nous après un combat judiciaire long et difficile», a commenté l'avocate de la journaliste, Jade Dousselin.
L'avocate a salué une décision «courageuse et historique». «La cour d'appel dit aux victimes, à toutes celles qui ont parlé, à toutes celles qui ont dit la vérité: 'celles là, la justice ne les condamnera pas'», a-t-elle ajouté.
Le 13 octobre 2017, Sandra Muller avait écrit dans un tweet: «#balancetonporc!! toi aussi raconte en donnant le nom et les détails un harcèlent (sic) sexuel que tu as connu dans ton boulot. Je vous attends».
Quatre heures plus tard, elle publiait un autre message sur le réseau social: «'Tu as des gros seins. Tu es mon type de femme. Je vais te faire jouir toute la nuit' Eric Brion ex patron de Equidia #balancetonporc».
" Tu as des gros seins. Tu es mon type de femme. Je vais te faire jouir toute la nuit" Eric Brion ex patron de Équidia #balancetonporc
— Sandra Muller (@LettreAudio) October 13, 2017
«A partir de la publication de ce tweet, ma vie a été totalement brisée», avait affirmé lors du procès en première instance Eric Brion, consultant et ancien directeur général de la chaîne de télévision Equidia.