International
France

Sous-marins: Les Français ne vont pas se gêner pour la facture

Sous-marins: Les Français ne vont pas se gêner pour la facture

sous-marins crise diplomatique france australie
Image: Shutterstock
Qualifié de contrat du siècle en France, le gouvernement australien va devoir sortir son porte-monnaie pour avoir annulé une commande de douze sous-marins.
23.09.2021, 05:2723.09.2021, 14:35
Plus de «International»

Le groupe industriel français Naval Group va remettre «dans quelques semaines» à l'Australie une «proposition détaillée et chiffrée» des «coûts» après la rupture du contrat pour la construction de douze sous-marins. Le montant total du contrat s'élevait à 50 milliards de dollars australiens (33,5 milliards de francs).

«L'Australie a résilié le contrat pour convenance, ce qui veut dire d'ailleurs que nous ne sommes pas en faute. C'est un cas qui est prévu dans le contrat et qui donnera lieu à un paiement de nos coûts engagés et à venir, liés à la démobilisation physique des infrastructures et informatique ainsi qu'au reclassement des employés. Nous ferons valoir tous nos droits.»
Le directeur du groupe industriel français, Pierre Éric PommeletLe Figaro

Une transaction qui est passée de 50 à 90 milliards

Naval Group avait été sélectionné en 2016 par Canberra pour fournir douze sous-marins à propulsion conventionnelle, dérivés des sous-marins nucléaires français Barracuda, dont la France commence à se doter. Seules les premières phases du contrat ont été conclues.

En prenant en compte l'inflation sur la durée du programme et les dépassements de coûts, le montant de la transaction passe de 50 milliards de dollars australiens à 90 milliards. Qualifié de «contrat du siècle» en France, il s'agissait du plus important contrat pour du matériel de défense jamais passé tant par un industriel français que par l'Australie.

Une décision «sans aucun préavis»

Mais le 15 septembre, l'Australie a annoncé qu'elle rompait ce contrat pour finalement se doter de sous-marins à propulsion nucléaire dans le cadre d'un nouveau partenariat dans la région indo-pacifique, avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

«Cette décision nous a été annoncée sans aucun préavis, avec une brutalité inouïe», a affirmé le directeur général du constructeur. Selon lui, «en aucun cas, Naval Group n'a été sollicité pour proposer des SNA [sous-marins nucléaires d'attaque, ndlr] de classe Barracuda, la toute dernière génération de ce type, à l'Australie. Un tel sujet ne peut être traité qu'au plus haut niveau de l'Etat.» (ats/jch)

On a tenté de sortir d'un escape game inspiré de Shining
Video: watson
2 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
2
Trump vend la Bible? Une crise de foi
Pour la modique somme de 59,99 dollars, le candidat républicain promet de «Make America pray again». Ce n'est pas la première fois que ce presbytérien autoproclamé brandit la religion et son «livre préféré» pour justifier ses actions. Retour sur une relation complexe (mais rentable politiquement).

Tout le monde se souvient de son étrange pas de course, costume bleu et bible sous le bras, le 1ᵉʳ juin 2020, alors que la police était occupée à gazer des manifestants pacifistes au Lafayette Square de Washington, en l'honneur de George Floyd. Après une conférence de presse condamnant ces violences, Donald Trump a quitté la Maison-Blanche pour rejoindre, à pied et escorté par des huiles et des caméras, l'église épiscopale Saint-Jean.

L’article