Michel Barnier a engagé lundi la responsabilité du gouvernement sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale par l'article 49.3 de la Constitution, qui permet une adoption du texte sans vote, mais expose le gouvernement à une motion de censure.
«Nous sommes parvenus désormais à un moment de vérité qui met chacun devant ses responsabilités. C'est maintenant à vous, députés, parlementaires de la Nation, de décider si notre pays se dote de textes financiers responsables, indispensables et utiles à nos concitoyens. Ou alors si nous entrons en territoire inconnu», a déclaré le Premier ministre devant l'Assemblée nationale, appelant à privilégier «l'avenir de la nation» par rapport aux «intérêts particuliers».
C'est la première fois que Barnier active le 49.3. La gauche a promis de déposer en cas de 49.3 une motion de censure, à laquelle le Rassemblement national a indiqué lundi matin vouloir s'associer. L'ensemble de leurs voix peut conduire à la chute du gouvernement de Michel Barnier.
Monsieur Barnier n'a pas souhaité répondre à la demande des onze millions d'électeurs du Rassemblement national. Il a dit que chacun assumera ses responsabilités, nous assumerons donc les nôtres.
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) December 2, 2024
Nous déposons une motion de censure et nous voterons la censure du Gouvernement. pic.twitter.com/QrGUFt3RQb
L'extrême droite française a d'ailleurs annoncé lundi sur X qu'elle voterait la censure du gouvernement de Michel Barnier, après que le premier ministre a engagé sa responsabilité pour faire adopter sans vote son texte sur le financement de la sécurité sociale. «Nous voterons la censure», comme prévoit également de le faire l'alliance de gauche, a indiqué le groupe Rassemblement national à l'Assemblée nationale après le déclenchement de l'article 49.3 par Michel Barnier, qui engage la responsabilité du gouvernement. (jah/ats)