En fin de journée, un patrouilleur a signalé «que les boudins d'une embarcation de fortune proche de lui» venaient de se dégonfler, que des personnes étaient «à l'eau» et qu'il venait «immédiatement à leur secours», a expliqué la Préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Prémar).
En parallèle, le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) Gris-Nez a mobilisé un avion Frontex, deux hélicoptères et un bateau de sauvetage pour participer aux secours. Le patrouilleur français a recueilli à son bord 59 naufragés, dont une personne inconsciente qui «n'a pas pu être réanimée».
Un navire des garde-côtes britanniques a, lui, recueilli à son bord treize personnes. Les moyens aériens et nautiques «ont poursuivi les recherches sur une large zone autour du lieu de l'accident jusqu'à la tombée de la nuit, sans détecter d'autres passagers», a précisé la préfecture maritime. Le dispositif de recherches a été levé.
Vendredi, quatre migrants sont morts et des dizaines ont été repêchés par les secours alors qu'ils étaient déjà à l'eau, leur embarcation s'étant dégonflée dans la Manche. Parmi les plus fréquentés au monde, le détroit du Pas-de-Calais a été le théâtre ces dernières années de nombreux naufrages, le pire ayant eu lieu en 2021 quand 27 migrants, majoritairement des Kurdes irakiens âgés de 7 à 46 ans, se sont noyés.
Plus de 12 000 personnes ont atteint les côtes anglaises clandestinement en 2024, surtout depuis la France, selon des chiffres officiels britanniques mi-juin, alors que l'immigration s'est imposée comme un thème majeur des législatives britanniques, remportées par les travaillistes.
Cela représente une hausse de 18% par rapport à la même période l'an dernier, malgré le durcissement opéré par les gouvernements conservateurs ces dernières années. (vz/ats)