Tous les collégiens de France devront suivre cette semaine une heure de sensibilisation sur «le harcèlement et les réseaux sociaux», a indiqué dimanche le ministre de l'Education nationale Pap Ndiaye, qui a récemment promis de muscler la lutte contre ce fléau après le suicide en mai d'une adolescente:
Mis sous pression par la famille de Lindsay, une adolescente qui a mis fin à ses jours en mai dans le Pas-de-Calais, le gouvernement a annoncé la semaine dernière que la lutte contre le harcèlement serait la «priorité absolue» de la rentrée 2023.
En janvier, un enfant de 13 ans, Lucas, s'était suicidé, dans les Vosges. Les proches du collégien avaient dénoncé des faits de harcèlement, révélant les moqueries et insultes à caractère homophobe dont il s'était dit victime de la part d'autres élèves de son établissement scolaire.
Pap Ndiaye réunira mardi en visioconférence les 14 000 chefs d'établissement, ainsi que les inspecteurs de l'Education nationale (IEN) ou encore les recteurs, pour leur «rappeler l'ensemble des leviers à leur disposition» et «recueillir leurs remontées de terrain».
Le sujet a également été au menu de concertations menées depuis vendredi, et jusqu'à lundi, avec les syndicats, les fédérations de parents d'élèves, mais aussi l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM) et les dirigeants des réseaux sociaux.
Le 29 juin, le ministère va réunir les responsables chargés de la lutte contre le harcèlement dans chaque académie, «afin de rappeler les procédures à suivre et les nouvelles mesures qui devront être mises en oeuvre».
Reconnaissant que l'Education nationale avait «encore du chemin à faire» sur cette question, le ministre du gouvernement d'Elisabeth Borne avait promis le 6 juin des moyens supplémentaires pour lutter contre le harcèlement à l'école.
Un référent sur le harcèlement - infirmière, conseil principal d'éducation (CPE) ou enseignant - doit notamment être nommé «dans chaque établissement» à la rentrée, avait-il annoncé. (ats/jch)