Ils risquaient jusqu'à 5000 euros d'amende, mais ils ont échappé à la condamnation. La présidente du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen et l’eurodéputé Gilbert Collard étaient jugés pour diffusion de messages violents ou portant gravement atteinte à la dignité humaine.
L'affaire remonte à décembre 2015. Quelques semaines à peine après les attentats revendiqués par l’EI à Paris, Marine Le Pen avait partagé sur Twitter trois photos d’exactions du groupe jihadiste. Elle y avait ajouté les mots: «Daesh, c’est ça!». L'élu du RN Gilbert Collard avait également publié une image de ce type.
Selon le tribunal, cette publication avait un but informatif et contribuait au débat public. Sa criminalisation aurait constitué une ingérence disproportionnée dans la liberté d'expression, compte tenu du contexte.
A la barre, Marine Le Pen s’est défendue en invoquant sa «liberté d’expression et d’information», dénonçant un «procès politique» contre son mouvement, écrit le Parisien.
Le procès avait eu lieu en février. Selon le parquet, Le Pen et Collard «avaient parfaitement le droit de diffuser ces images, le problème est de s’assurer, avant la diffusion, qu’aucun mineur n’est susceptible de voir ou de percevoir ces images», avait expliqué le procureur Jean-Pascal Oualid. (asi/ats)