Plaintes contre les attaques racistes visant Aya Nakamura
Une enquête a été ouverte en France après les nombreuses attaques à caractère raciste visant la chanteuse franco-malienne Aya Nakamura, citée comme possible participante à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
«Pas en français»
Les détracteurs de la chanteuse francophone la plus écoutée au monde ne tolèrent pas les libertés que l'artiste prend avec la langue française, comme dans «Djadja», mêlant argot, vocabulaire et images venus des quatre coins du monde («J'suis pas ta catin, Djadja, genre, en catchana baby, tu dead ça»).
SOS Racisme saisit la justice
SOS Racisme a dénoncé ces attaques, dont le but est «d'affirmer qu'Aya Nakamura n'a aucune légitimité à représenter la France» alors qu'elle est une «artiste française». La chanteuse est «renvoyée à des origines maliennes manifestement disqualifiantes aux yeux de l'extrême droite», a poursuivi l'association ce vendredi, annonçant saisir la justice à son tour.
«Sur quels critères vous vous basez pour dire qu'elle ne peut pas représenter la France?», a demandé dans une vidéo sur TikTok l'ancien footballeur Lilian Thuram, très investi dans la lutte contre le racisme.
La native de Bamako est devenue une star internationale depuis «Djadja», sorti en 2018 et qui cumule 950 millions de vues sur YouTube. (ats/jch)
