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Emmanuel Macron a reconnu deux massacres de la guerre d'Algérie

Macron reconnaît deux massacres commis en Algérie contre des Français

epa09710633 French President Emmanuel Macron delivers a speech during a meeting with representatives of families of 1962 repatriates from Algeria at the Elysee palace in Paris, France, 26 January 2022 ...
Emmanuel Macron durant son discours à l'Elysée, le 26 janvier 2022.Image: sda
D'ores et déjà en campagne, le président Emmanuel Macron fait un geste important envers les rapatriés en reconnaissant deux massacres commis contre des Français pendant la guerre d'Algérie, le 26 mars et le 5 juillet 1962.
27.01.2022, 09:0827.01.2022, 14:45
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Emmanuel Macron a adressé un geste fort mercredi. Devant un parterre de rapatriés d'Algérie réunis à l'Elysée, le chef de l'Etat est revenu sur la fusillade de la rue d'Isly, dans laquelle des dizaines de partisans de l'Algérie française ont été tués par l'armée en mars 1962. Il a ajouté que le massacre du 5 juillet 1962 à Oran, commis par des Algériens sur des Français, devait être «reconnu».

Un massacre «impardonnable»

Le 26 mars 1962, «les soldats français déployés à contre-emploi, mal commandés, ont tiré sur des Français (...). Ce jour-là ce fut un massacre», a déclaré Emmanuel Macron, ajoutant que «60 ans après» ce «drame passé sous silence», «la France reconnaît cette tragédie».

«Et je le dis aujourd'hui haut et clair: ce massacre du 26 mars 1962 est impardonnable pour la République»

Toutes les archives françaises sur cette tragédie pourront être consultées et étudiées librement.

Regarder en face le 5 juillet

Evoquant la «surenchère atroce d'insécurité et de violence», «d'attentats et d'assassinats» qui scandèrent la fin de la guerre d'Algérie, le président a également exhorté à reconnaître et «regarder en face» le «massacre du 5 juillet 1962» à Oran, qui toucha «des centaines d'Européens, essentiellement des Français».

«Ce massacre doit être regardé en face et reconnu. La vérité doit être de mise et l'histoire transmise»

Un appel direct lancé aux rapatriés d'Algérie

Face aux rapatriés, Emmanuel Macron a aussi souligné la difficulté de «ces mois d'adieu et de déchirure» qui ont frappé des milliers de familles.

«Votre arrivée en métropole est un soulagement, car vous vous savez ici en sécurité, mais elle n'est pas une consolation, car vous vous sentez vite incompris, méprisés pour vos valeurs, votre langue, votre accent, votre culture», a rappelé le chef de l'Etat, déplorant que «la plupart» se soient «heurtés à l'indifférence quand ce n'était pas aux préjugés».

«Il y a 60 ans les rapatriés d'Algérie ne furent pas écoutés. Il y a 60 ans ils ne furent pas reçus avec l'affection que chaque citoyen français en détresse mérite», a ajouté le chef de l'Etat.

Et désormais «le chemin qu'il nous revient de faire est celui de cette réconciliation», a plaidé Emmanuel Macron.

Cette «reconnaissance» s'inscrit dans une série d'actes mémoriels. Ils ont lieu depuis le début du quinquennat, à l'occasion du 60e anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie, conclue avec les Accords d'Evian puis l'indépendance de ce pays le 5 juillet 1962.

Le 20 septembre 2021, le chef de l'Etat français avait déjà demandé «pardon» aux harkis, supplétifs algériens de l'armée française, qui furent «abandonnés» par la France. Un projet de loi, actant ce «pardon» et tentant de «réparer» les préjudices subis, est en cours d'examen au Parlement et devrait être adopté d'ici la fin du mois de février. (mbr/ats)

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