International
France

Elisabeth Borne veut calmer les ardeurs des syndicats

Elisabeth Borne veut calmer les ardeurs des syndicats

Deux jours après sa rencontre avec l'intersyndicale, la Première ministre Elisabeth Borne appelle au dialogue. Une attitude qui tranche avec celle d'Emmanuel Macron.
07.04.2023, 11:3807.04.2023, 11:38
Plus de «International»

La Première ministre Elisabeth Borne a demandé vendredi de ne pas «brusquer les choses» et de respecter «une période de convalescence» pour éviter que les syndicats ne «sortent humiliés» de la réforme des retraites, selon des propos rapportés par le journal Le Monde.

Ce ton très conciliant tranche avec les propos tenus par le président Emmanuel Macron mercredi en marge d'un déplacement en Chine.

Il avait nié toute «crise démocratique en France», réagissant à des propos tenus par Laurent Berger, à la tête du premier syndicat de France, la CFDT. Emmanuel Macron a aussi assuré avoir un mandat clair pour réformer les retraites, et s'est inquiété des «violences» qui émaillent les contestations.

Eviter de mettre de l'huile sur le feu

Elisabeth Borne, elle, a insisté vendredi quant au fait de calmer les ardeurs, deux jours seulement après sa rencontre avec l'intersyndicale.

«Avant d'aller chercher des alliés pour voter les textes, c'est important que l'on dise où l'on veut aller. Il faut redonner du sens et du souffle à l'action»
Elisabeth Borne

Cette recherche affichée d'apaisement a reçu l'aval de Laurent Berger qui, interrogé sur BFMTV, a toutefois souligné que les propos d'Elisabeth Borne n'enlevait rien aux désaccords de fond sur la réforme elle-même.

Les propos de la Première ministre sont «plus respectueux que ceux qui nous étaient venus de Chine», a-t-il déclaré.

«C'est autre chose que de mettre de l'huile sur le feu»
Laurent Berger

Laurent Berger, dont les relations se sont particulièrement tendues avec Emmanuel Macron, a souligné qu'«il n'y avait jamais eu problème de respect» avec la cheffe du gouvernement.

Depuis la Chine, l'entourage du Président de la République a, de son côté, assuré qu'Emmanuel Macron se «coordonne» avec Elisabeth Borne, après lui avoir donné fin mars un «cap» en demandant de travailler avec les syndicats à une «feuille de route». (baf/ats)

Des mèmes pour parler de la réforme des retraites en France
1 / 15
Des mèmes pour parler de la réforme des retraites en France
source: instagram
partager sur Facebookpartager sur X
Au cœur de la violence policière après le 49.3
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
«L'Ukraine est sur le point de perdre» et l'Europe n'a que deux options
Colonel dans l'armée autrichienne, Markus Reisner est l'analyste militaire le plus cité dans le monde germanophone. Pour lui, la guerre en Ukraine est une affaire globale, et les derniers développements mettent l'Europe dans une situation difficile.

La semaine dernière, l'Ukraine a signé un accord sur les matières premières avec les Etats-Unis, mais toujours pas de cessez-le-feu en vue. Comment évaluez-vous l'état actuel des négociations pour la paix?
Markus Reisner: C'est comme une partie de poker. Au départ, il y avait quatre joueurs à la table, mais maintenant il n'y en a plus que deux: les Etats-Unis et la Russie, représentés par Poutine et Trump. Les Européens et l'Ukraine sont exclus du jeu. Au poker, il s'agit de tromper l'autre – et Trump a immédiatement montré ses cartes en disant qu'il voulait mettre fin à cette guerre le plus vite possible. De cette manière, Poutine peut fixer le prix. Ce qui ressort des négociations actuelles, c’est que la dernière offre sur la table peut déjà être vue comme une victoire pour Poutine.

L’article