La présidente de Brown University à Rhode Island, Christina Paxson, s'est réjouie dans un communiqué du démantèlement d'un «campement» d'étudiants et de militants pro-palestiniens à 17h00 (23h00 Heure suisse).
Dans le campement, à l'annonce de l'accord, des manifestants ont sauté de joie et se sont serrés dans les bras en chantant. Il faut dire qu'ils ont obtenu l'une de leurs principales revendications: la promesse que le conseil d'administration de l'université se prononcera sur d'éventuels «désinvestissements de sociétés qui rendent possible et profitent du génocide à Gaza».
L'ambiance était toute autre, quelques heures plus tard, à New York, alors que le campus de la Columbia University se retrouvait totalement bouclé par la police de New York. Les manifestants pro-palestiniens ont été évacués manu militari par les forces de l'ordre.
L'accord à Brown est la première concession accordée par une université d'élite au mouvement national qui s'est propagé depuis deux semaines à travers tous les Etats-Unis, de la Californie à l'ouest (Universités Ucla, USC...) aux Etats du nord-est (Columbia, Yale, Harvard, UPenn) en passant par les Etats du centre et du sud, comme le Texas et l'Arizona.
Si les étudiants et la direction de Brown doivent encore discuter de mai à octobre des contours de l'accord, la présidente de Brown a reconnu que «les destructions et pertes en vie humaine au Proche-Orient ont poussé beaucoup (d'étudiants) à un appel à des changements significatifs». La dirigeante universitaire a dénoncé aussi «l'escalade d'une rhétorique incendiaire (...) et la hausse des tensions sur les campus du pays». (mbr/ats)