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Naufrage en Grèce: les neuf passeurs soupçonnés arrêtés en Grèce

Après le naufrage meurtrier, neufs passeurs ont été arrêtés en Grèce

Deux survivants du naufrage qui a coûté la vie à 78 personnes. Des recherches sont encore en cours.
Deux survivants du naufrage qui a coûté la vie à 78 personnes. Des recherches sont encore en cours.Keystone
A Athènes, un deuil national de trois jours a été décrété et la campagne électorale est interrompue par ce terrible drame.
16.06.2023, 05:2416.06.2023, 06:30
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Alors que les recherches d'éventuels survivants se poursuivaient jeudi, neuf égyptiens soupçonnés d'être des passeurs ont été arrêtés en Grèce, après le naufrage d'un bateau de migrants au large des côtes grecques qui pourrait avoir fait des centaines de morts.

Une source portuaire a indiqué que parmi les personnes arrêtées figurait le capitaine de l'embarcation qui a chaviré avant de couler, entrainant la mort d'au moins 78 personnes, selon un bilan officiel.

Selon cette source, le bateau de pêche avait quitté l'Egypte à vide avant d'embarquer des migrants à Tobrouk, une ville portuaire de l'Est de la Libye, et avait mis le cap sur l'Italie.

Les suspects arrêtés à Kalamata, le port de la péninsule du Péloponnèse où ont été acheminés les rescapés, sont soupçonnées de «trafic illégal» d'êtres humains, selon l'agence grecque ANA.

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a dit «redouter que des centaines de personnes supplémentaires» se soient noyées «dans l'une des tragédies les plus dévastatrices en Méditerranée en une décennie».

Le porte-parole du gouvernement grec, Ilias Siakantaris, avait déclaré mercredi que des informations non confirmées faisaient état de 750 personnes à bord du chalutier.

Deux patrouilleurs, une frégate de la marine, trois hélicoptères et neuf autres navires continuaient à inspecter les eaux à l'ouest des côtes du Péloponnèse, l'une des zones les plus profondes de la Méditerranée.

La cour suprême grecque a par ailleurs ordonné une enquête pour déterminer les causes du drame qui a choqué le pays, accusée depuis des années de refouler des migrants en quête d'asile dans l'UE.

Mais certains journaux ne cachaient pas leur colère face à ce nouveau drame touchant des migrants. Le quotidien de centre gauche Efsyn affichait ainsi en Une et en six langues ce simple mot:

«Honte!»

A Athènes et Thessalonique, la deuxième ville de Grèce, quelque 5000 personnes sont descendues dans les rues, selon la police, arborant des slogans tels que «Le gouvernement et l'Union européenne tuent» et «Non à la forteresse Europe. Solidarité avec les réfugiés».

«En état de choc»

Dans le port de Kalamata, «c'est vraiment horrible».

«Les rescapés sont dans une très mauvaise situation psychologique (...) Beaucoup sont en état de choc, ils sont accablés»
Erasmia Roumana, une employée du HCR.

Cent quatre personnes ont pu être secourues et devraient être prochainement transférées dans un centre d'accueil pour migrants de Malakasa, au nord-est d'Athènes.

Les rescapés «sont tous des hommes», a déclaré la porte-parole des garde-côtes, faisant craindre que des femmes et des enfants, qui embarquent généralement aussi sur ces embarcations, ne figurent parmi les disparus.

Un survivant a également indiqué à des médecins de l'hôpital de Kalamata qu'il avait vu une centaine d'enfants dans la cale du bateau, selon la chaîne de télévision publique ERT.

Ces rescapés sont en majorité des Syriens (47), des Egyptiens (43), ainsi que 12 Pakistanais et deux Palestiniens, selon les autorités grecques. Selon plusieurs responsables, les rescapés ne disposaient pas de gilets de sauvetage. (ats/jch)

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