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Ukraine: Les Français ont peur et se ruent sur les bunkers

Les Français ont peur et se ruent sur les bunkers (pénurie en vue)

La peur nucléaire, dans le contexte de la guerre en Ukraine et des menaces de Poutine, dope la vente d'abris chez nos voisins. Au point que la rupture de stock guette.
21.03.2022, 15:1521.03.2022, 17:41
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Seule la Suisse est suffisamment organisée pour protéger sa population contre une éventuelle attaque ou contamination nucléaire.
Seule la Suisse est suffisamment organisée pour protéger sa population contre une éventuelle attaque ou contamination nucléaire.Image: shutterstock

Les demandes pour des bunkers «familiaux» connaissent un boom en France. Le pourcentage de Français qui seraient protégés en cas de guerre ou de contamination nucléaire est malgré tout très faible. En effet, les Suisses, avec leurs abris antiatomiques, sont une exception dans le monde.

Les bunkers «familiaux» de la grande entreprise française Amesis Bat sont épuisés. Selon son patron, Enzo Petrone, interrogé lundi par Le Parisien, «on nous en demande un toutes les 20 minutes, alors que le rythme normal est d'une dizaine par mois». La guerre en Ukraine et la possibilité d'une attaque russe contre la France poussent les Français à se procurer des bunkers pour se protéger et protéger leurs familles des dangers «nucléaires, radiologiques, biologiques, chimiques et explosifs».

Français mal protégés contre le nucléaire

Contrairement à la Suisse, le pourcentage de Français qui seraient protégés en cas de danger de guerre ou de contamination nucléaire est très faible, «proche de zéro», affirme le responsable du fabricant Artemis qui a reçu 700 demandes en seulement quinze jours.

Chez nous, la loi fédérale sur la protection de la population et de la protection civile stipule que chaque habitant doit disposer d’un abri. C’est pourquoi les bâtiments construits depuis les années 1960 en possèdent. Selon l'Office fédéral de la protection de la population (OFPP), il y a aujourd’hui en Suisse environ 365 000 abris, auxquels s’ajoutent environ 1700 constructions protégées. Seules quelques régions n'offrent pas encore une couverture complète.

Pas un cas unique

Selon l'association Swiss federalism, ailleurs en Europe, seules la Suède (qui peut abriter environ 80% de sa population) et la Finlande (qui peut en abriter environ 70%) sont suffisamment organisées. Les autres pays européens ne sont pas du tout prêts dans ce sens. L’Autriche, par exemple, ne peut accueillir que 30% maximum de la population tandis que l’Allemagne, elle, ne peut couvrir que 3% de la population.

Si l’on considère les pays non européens, ces types d’abris sont répandus en Chine, en Corée du Sud et à Singapour, mais les taux de couverture ne dépassent jamais les 50%. (ats/sia)

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