Les Russes se seraient montrés bien moins efficaces qu'attendus dans l'emploi de capacités de combat numérique lors de leur offensive contre l'Ukraine.
Par ailleurs, la Russie est «forte pour attaquer, mais n'est pas si bonne en défense», a relevé le général, en évoquant les multiples cyber-attaques qui ont touché le pays, venues notamment de groupes de pirates indépendants.
Mais «nous devons nous rappeler» que la Russie a de fortes capacités en «action psychologique et informationnelle», qu'elle pourrait mettre en œuvre contre les pays occidentaux, en particulier après les nouvelles sanctions, a-t-il averti.
Le colonel Romualdas Petkevicius, du centre national de cybersécurité lituanien, a estimé que de toute évidence, «les Russes n'étaient pas prêts à faire une guerre coordonnée sur le plan physique et sur le plan cyber»:
De son côté, le général Didier Tisseyre, le chef des forces françaises dans le domaine (Comcyber), a fait le même constat d'une déconnexion entre attaques informatiques et offensive militaire sur le terrain.
Mais l'analyse du conflit est d'autant plus compliquée que des groupes de pirates indépendants sont entrés dans la bataille, tandis que des entreprises comme Microsoft ou Starlink volaient également au secours de l'Ukraine, a-t-il également souligné.
Selon lui, «la conflictualité dans le cyberespace» aujourd'hui, c'est comme une coupe du monde de rugby «où toutes les équipes sont sur le terrain sans leur maillot distinctif. Le public est sur le terrain aussi, et là il faut empêcher que les essais soient marqués...» (ats/jch)