Des soldats de l'armée russe se tiennent debout dans un véhicule militaire roulant lors d'une répétition générale du défilé militaire du jour de la Victoire, le 7 mai à Moscou, en Russie.Image: sda
Ce sera le premier procès avec ce chef d'accusation dans le pays envahi par la Russie le 24 février, a annoncé mercredi la procureure générale de Kiev.
12.05.2022, 05:2312.05.2022, 06:54
Un soldat russe de 21 ans va être jugé pour crime de guerre en Ukraine:
«Vadim Shishimarin est accusé d'avoir tiré avec une kalachnikov par la fenêtre à bord d'une voiture dans laquelle il circulait, abattant un civil de 62 ans qui n'était pas armé. Il a agi pour empêcher l'homme de témoigner dans une affaire de vol de voiture.»
La procureure générale de Kiev, Iryna Venediktova
Le soldat accusé se déplaçait avec quatre autres soldats russes après l'attaque de leur convoi le 28 février et ils ont volé une voiture près du village de Chupakhivka, a poursuivi le communiqué, expliquant que le civil - qui n'a pas été identifié - circulait à bicyclette sur le bord de la route non loin de son domicile lorsque le vol s'est produit.
«L'un des soldats a ordonné à l'accusé de tuer un civil afin qu'il ne les dénonce pas. L'homme est mort sur place, à quelques dizaines de mètres seulement de chez lui».
Le bureau du procureur, à Kiev
Vadim Shishimarin, placé en détention, risque un emprisonnement à vie s'il est reconnu coupable de crime de guerre et de meurtre avec préméditation.
Le bureau du procureur a rendu publique une photo de l'accusé mais n'a pas indiqué les circonstances ayant conduit à son arrestation, ni ce qu'il était advenu des autres soldats présents au moment des faits présumés.
La Russie a été accusée à maintes reprises par Kiev et par Washington de commettre des crimes de guerre en Ukraine depuis le début de son offensive, qui a entraîné le déplacement en interne et vers l'étranger de près de six millions de civils qui, pour beaucoup, racontent des faits de tortures, d'agressions sexuelles et de destructions sans discernement.
Le Royaume-Uni et les Pays-Bas ont envoyé des enquêteurs spécialistes des crimes de guerre pour prêter main-forte aux équipes locales et de la Cour pénale internationale à la recherche de possibles crimes de masse, y compris dans la ville de Boutcha près de Kiev où au moins vingt corps ont été découverts le 2 avril. (ats/jch)
Le Parlement britannique a approuvé dans la nuit de lundi à mardi le projet de loi permettant l'expulsion vers le Rwanda de demandeurs d'asile entrés illégalement au Royaume-Uni. Ce après une interminable bataille entre la chambre haute et la chambre basse.
Annoncé il y a deux ans par le gouvernement conservateur de Rishi Sunak et présenté comme une mesure-phare de sa politique de lutte contre l'immigration clandestine, ce projet vise à envoyer au Rwanda les demandeurs d'asile - d'où qu'ils viennent - entrés illégalement au Royaume-Uni, notamment en traversant la Manche sur des canots pneumatiques.