Les Etats-Unis ont proposé vendredi un projet de résolution à l'Assemblée générale de l'ONU qui réclame «une fin rapide» du conflit en Ukraine. Le texte ne fait toutefois pas mention du respect de l'intégrité territoriale du pays. Un vote est prévu lundi.
Alors que le président américain Donald Trump fait pression sur son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, le projet de résolution vu par l'AFP «implore une fin rapide du conflit et appelle à une paix durable entre l'Ukraine et la Russie», une formulation laconique loin des précédents textes de l'Assemblée clairement en soutien à l'Ukraine.
Le secrétaire d'Etat américain, Marco Rubio, a exhorté les pays membres de l'ONU à approuver cette nouvelle résolution «simple» et «historique».
Cette résolution américaine «est une bonne idée», a commenté l'ambassadeur russe à l'ONU Vassili Nebenzia, notant toutefois qu'il manquait une référence «aux racines» du conflit.
L'Assemblée générale de l'ONU se réunit lundi pour marquer le troisième anniversaire de l'invasion russe de l'Ukraine. Pour cette occasion, l'Ukraine et les Européens ont préparé un projet de résolution qui souligne la nécessité de «redoubler» d'efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre «cette année», et prend note des initiatives de plusieurs Etats membres ayant présenté «leur vision pour un accord de paix complet et durable».
Le texte répète également les précédentes demandes de l'Assemblée générale d'un retrait immédiat et inconditionnel des troupes russes d'Ukraine et la cessation des attaques de la Russie contre l'Ukraine. Ces précédents votes avaient rassemblé un très large soutien, autour de 140 votes sur les 193 Etats membres.
Mais la réunion de lundi est la première depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump qui est reparti à la charge vendredi contre le président ukrainien, jugeant que sa présence n'était «pas importante» à des négociations avec la Russie.
Le texte américain proposé vendredi, qui ne comporte que 65 mots seulement, risque de provoquer la colère des Européens, déjà désarçonnés par le dialogue américano-russe sur l'Ukraine.
(dal/ats)