Un document confidentiel supposé du Federal Bureau of Investigation (FBI) révèle quelles données personnelles sont partagées aux forces de l'ordre américaines par des applications de messagerie populaires. Seules deux d'entre elles protègeraient véritablement leurs utilisateurs.
01.12.2021, 11:4001.12.2021, 17:27
A l'ère de la commercialisation des données personnelles, de plus en plus d'utilisateurs recherchent un moyen de préserver leur vie privée. Néanmoins, il n'apparaît pas toujours évident de distinguer quelle application se trouve réellement digne de confiance. Mais ça, c'était avant. Lundi, Property of the People, une organisation à but non lucratif, a prétendu avoir mis la main sur un document confidentiel qui pourrait nous aider à y voir plus clair.
C'est un tableau qui aurait été conçu par la Direction des sciences et de la technologie ainsi que la Division de la technologie opérationnelle du FBI le 7 janvier 2021, indique le magazine anglo-saxon. Intitulé «Accès légal», le document permet en effet de facilement constater quels types d'informations neuf services de messagerie très appréciés du public fourniraient aux services secrets. Et celui auquel les utilisateurs peuvent le moins avoir confiance est Imessage.
Le tableau en question 👇

Imessage

Image: Shutterstock
Le FBI aurait accès:
- Aux données d'inscription de l'utilisateur;
- Au dispositif de sauvegarde de l'application;
- Aux données d'envoi et de réception de message;
- Aux données des contacts enregistrés dans le téléphone;
- Au calendrier du téléphone;
- Aux périodes de connexion à l'application;
- Aux données cryptées aussi dites «chiffrées de bout en bout».
Whatsapp

Image: shutterstock
Le FBI aurait accès:
- Aux données d'inscription de l'utilisateur;
- Aux données d'envoi et de réception de message;
- Aux données des contacts enregistrés dans le téléphone;
- Aux périodes de connexion à l'application;
- Au calendrier du téléphone.
Viber

Image: shutterstock
Le FBI aurait accès:
- Aux données d'inscription de l'utilisateur;
- Au calendrier du téléphone;
- A l'adresse IP du téléphone;
- Aux données cryptées aussi dites «chiffrées de bout en bout»;
- Aux périodes de connexion à l'application.
Attention à l'authenticité de ces informations
Le document supposé appartenir au FBI a été divulgué par
Property of the people, une organisation à but non lucratif regroupant des avocats, des activistes et des universitaires américains. Luttant pour la transparence gouvernementale, Property of the people a principalement émergé durant la présidence Trump afin d'exposer ce qu'elle jugeait être des «violations» de la part de ce dernier.
Pour de nombreux experts juridiques et technologues ayant examiné ce document, il apparaît «rare» de parvenir à obtenir des informations aussi détaillées concernant les accès du FBI, relaie
Rolling Stone qui a repéré l'information.
Line

Image: shutterstock
Le FBI aurait accès:
- Aux données d'inscription de l'utilisateur;
- Aux données d'envoi et de réception de message;
- Aux données de contacts enregistrés dans le téléphone;
- Au calendrier du téléphone;
- Aux données de connexion à l'application.
Threema
Le FBI aurait accès:
- Aux données d'inscription de l'utilisateur;
- Aux données de connexion à l'application;
- Au calendrier du téléphone;
- Aux données cryptées aussi dites «chiffrées de bout en bout».
Wechat

Image: shutterstock
- Aux données d'inscription de l'utilisateur;
- Aux données de connexion à l'application;
- A l'adresse IP du téléphone.
Wickr

Image: shutterstock
Le FBI aurait accès:
- Aux données d'inscription de l'utilisateur;
- Aux données de connexion à l'application;
- Au calendrier du téléphone.
Signal

Image: shutterstock
Le FBI aurait accès:
- Aux données de connexion à l'application;
- Au calendrier du téléphone.
Telegram

Image: shutterstock
Le FBI aurait accès:
- Aux données de connexion à l'application.
Si l'on se fie à ce document décrit comme officiel, WhatsApp peut dévoiler aux forces de l'ordre les données de ses utilisateurs quasiment en temps réel et environ toutes les quinze minutes. Tandis que chez Imessage, les données partagées avec les forces de l’ordre peuvent remonter jusqu’à 25 jours. A noter que le programme d'Apple ne partage pas ces informations de manière aussi fréquente que WhatsApp.
D'après le fichier divulgué, Signal et Telegram semblent être les applications les plus respectueuses dans la protection des données des utilisateurs, avec quasiment aucune donnée délivrée.
C'est quoi le métaverse?
Video: watson
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