En Californie, le département des forêts et de la protection contre les incendies vient de déclarer qu'une «enquête méticuleuse et approfondie» avait permis de déterminer que le gigantesque incendie, surnommé Dixie Fire, avait été déclenché par un arbre tombé sur des lignes de circuit électrique appartenant à la compagnie d'électricité américaine Pacific Gas and Electric Company (PG&E).
Ces incendies ont brûlé près d'un million d'hectares et détruit plus de 1300 maisons situées dans le nord de la Californie, l'été dernier. Dixie Fire a été le deuxième plus grand incendie de l'histoire de l'Etat, contraignant des milliers de personnes à évacuer leur maison et provoquant également un décès.
L'entreprise PG&E, qui génère chaque année des milliards de dollars de chiffre d'affaires, distribue de l'électricité et du gaz à 5,1 millions de Californiens vivant au nord et au centre de l'Etat, qui compte près de 15 millions d'habitants.
Les pompiers ont déclaré que le rapport des enquêteurs avait été transmis au bureau du procureur de district du comté de Butte, où l'incendie a pris naissance. Selon CNBC, le procureur du comté, Mike Ramsey, a déclaré qu'une enquête plus large était en cours et que son bureau n'avait pas encore décidé s'il allait engager des poursuites pénales contre la compagnie d'électricité:
Les équipements de PG&E ont été rendus responsables de plusieurs incendies de forêt ces dernières années. La société a plaidé coupable, en 2019, à 84 chefs d'accusation d'homicide involontaire pour l'incendie surnommé «Camp Fire» de 2018, le plus meurtrier de l'Etat.
Ils ont été obligés d'admettre que leur réseau électrique avait provoqué la catastrophe. Et l'entreprise fait également face à des poursuites civiles et pénales pour d'autres incendies.
Par ailleurs, en ce moment, les Californiens sont priés de «rester vigilants et de se préparer à de nouveaux incendies de forêt». Plusieurs Etats de l'Ouest américain vivent désormais des saisons d'incendies plus longues et plus sévères, ainsi que des conditions de sécheresse extrêmes, en raison des changements climatiques.