Le monde moderne avait pris un sacré coup au moral il y a une semaine. Dans le cadre de la révision du code pénal, le Parlement indonésien a décidé d'interdire non seulement les relations sexuelles hors mariage, mais la cohabitation des couples non mariés.
L'Indonésie est certes un pays fortement marqué par un islam conservateur, mais en Europe, on pense bien sûr à Bali, Java, Sumatra, peau hâlée, soleil qui tape et sex on the beach. Une destination de vacances qui a d'ailleurs passablement souffert de l'absence des touristes durant la longue crise du Covid-19.
Pour rappel, cette nouvelle loi sera introduite en 2025 seulement et un membre de la famille doit porter plainte pour que les autorités se mettent en branle. Le gouvernement indonésien avait précisé que cette version de la loi était la moins restrictive des versions présentées avant la ratification. Malgré tout, les voyagistes n'avaient pas pris la nouvelle avec gaité de cœur. Même son de cloche du côté des people et des influenceurs, gourmands de bain de soleil à Bali.
Lundi, Bali a tenu à offrir une mise au point, par l'intermédiaire d'un communiqué de presse. Les touristes seront-ils regardés comme des Indonésiens aux yeux de la loi? Le gouverneur de l'île, Wayan Koster, a tenté de se montrer rassurant: «Les étrangers qui visitent ou vivent à Bali n'auraient pas à s'inquiéter de l'entrée en vigueur du Code pénal indonésien.»
Wayan Koster en a également profité pour atomiser les «canulars concernant les annulations de vols et de réservations de chambres d'hôtel». Selon lui, le nombre de personnes qui se rendraient à Bali de décembre 2022 à mars 2023 était en augmentation.
(fv)