Instagram propose (enfin) quelques outils pour mieux protéger les ados
Le patron d'Instagram, Adam Mosseri, a donné quelques gages sur la protection des adolescents, à la veille de son audition sur le sujet au Congrès qui promet d'être tendue. Des élus ont déjà dénoncé ses annonces comme une «diversion».
Celui qui dirige le réseau social depuis trois ans n'a pas annoncé de modification majeure, mais plutôt une série de changements à la marge «pour que les jeunes soient encore mieux protégés sur Instagram».
C'est à dire?
- L'application va notamment empêcher les utilisateurs de mentionner dans leurs publications des adolescents qui ne sont pas abonnés à leur profil. Elle avait déjà rendu les comptes des mineurs privés par défaut quand ils s'inscrivent.
- Le réseau social va aussi proposer, en mars 2022, des outils pour permettre aux parents de voir combien de temps leurs enfants passent sur l'application et instaurer des limites. Ils auront prochainement accès à un centre d'informations avec des tutoriels et des conseils d'experts.
- Autre nouveauté, Instagram lance, sur tous les grands marchés anglophones, l'option «Fais une pause», qui suggérera aux utilisateurs d'arrêter pendant un moment de faire défiler des contenus sur l'appli.
Le patron a aussi annoncé l'apparition, en janvier, d'un nouvel espace au sein de l'application qui permettra aux adolescents de:
Des élus dénoncent «une diversion»
Ces annonces «semblent davantage conçues pour distraire de l'audition de jeudi que pour parvenir à de réelles avancées pour la sécurité des mineurs», a ajouté l'élu, qui a déjà interrogé au Congrès Antigone Davis, responsable de la sûreté chez Facebook.
Ces modifications n'ont pas convaincu les démocrates
Pas d'enthousiasme non plus chez les républicains
Un signe «encourageant»
Président de la Family Online Safety Institute, association de défense des familles utilisatrices d'internet, Stephen Balkam a lui salué un signe «encourageant»:
L'image d'Instagram et de sa maison mère Facebook, depuis rebaptisée Meta Platforms, a été largement ternie par la lanceuse d'alerte Frances Haugen, une ex-employée de Facebook qui a fait fuiter cet automne des documents internes.
Ils montrent que les dirigeants avaient conscience de certains risques pour les mineurs, notamment pour la santé mentale de certaines jeunes filles confrontées, image après image, au mythe du corps féminin idéal. (ats/jch)