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Nucléaire iranien: l'accord pourrait être sauvé

From left to right, the Chinese representative, French Foreign Minister Laurent Fabius, German Minister of Foreign Affairs Frank-Walter Steinmeier, High Representative of the European Union for Foreig ...
Les négociations sur le nucléaire iranien au Learning Center de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) à Lausanne, en avril 2015.Image: KEYSTONE

L'accord sur le nucléaire iranien pourrait être sauvé

Téhéran a abandonné certaines de ses exigences concernant l'accord international, conclu en 2015 par les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU. Une réunion devrait se tenir cette semaine à Vienne.
23.08.2022, 21:1624.08.2022, 06:07
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Un haut responsable américain a assuré mardi 23 août que l'Iran avait abandonné sa demande visant à bloquer certaines inspections de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), une concession de taille qui pourrait permettre de raviver l'accord sur le nucléaire de 2015.

Un responsable a déclaré, sous couvert de l'anonymat:

«En plus des restrictions au programme nucléaire que l'Iran aurait à mettre en oeuvre, l'AIEA serait à nouveau en mesure de superviser le régime d'inspections le plus drastique ayant jamais existé, permettant de détecter toute tentative de l'Iran de développer une arme nucléaire secrètement»

Selon Washington, l'Iran a également abandonné une autre exigence, relative à la levée de la désignation des Gardiens de la Révolution en tant qu'organisation terroriste. Cette exigence était catégoriquement refusée par les Etats-Unis et ne figure plus dans le dernier texte sur la table des négociations.

Pendant des mois, Téhéran a lié tout accord à un retrait des Gardiens de la révolution (l'armée idéologique de la République islamique) de la liste noire américaine des organisations terroristes.

Retour à un accord comme en 2015

Les négociations sur le nucléaire iranien ont pour but de sauver l'accord international conclu en 2015 avec le régime de Téhéran par les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et l'Allemagne), dont Washington s'est retiré en 2018 sous la présidence de Donald Trump.

Le responsable américain a par ailleurs rejeté toute notion de concessions américaines, affirmant:

«C'est l'Iran qui a fait des concessions sur des questions importantes»

Il ajoute:

«Il reste encore des disparités à surmonter, mais nous devions parvenir à un accord pour retourner à l'accord nucléaire (de 2015). L'Iran aurait à prendre de nombreuses mesures significatives visant à démanteler son programme nucléaire.»

Parmi celles-ci, l'Iran se verrait interdire d'enrichir l'uranium au-delà de 3,67% et à en stocker plus de 300 kg jusqu'en 2031. Des milliers de centrifugeuses seraient également arrêtées et démantelées, dont celles de la centrale de Fordow.

Des demandes iraniennes acceptées

L'Iran a de son côté a demandé «quelques ajustements» à la proposition d'accord soumise par l'Union européenne, a affirmé mardi 23 août le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

Dans une interview à la Télévision nationale espagnole, Josep Borrell a confirmé:

«La plus grande partie des participants ont accepté les demandes iraniennes, dont la teneur n'est pas dévoilée. Il manque seulement la réponse des Etats-Unis»

Les Etats-Unis ont nié retarder ces négociations et indiqué continuer «à examiner les réponses iraniennes, assurant que Washington répondrait dès que cet examen et ces consultations (seront) terminés».

Josep Borell a affirmé lundi 22 août:

«Une réunion pourrait se tenir cette semaine à Vienne»

(sda/ats/afp)

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