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#MahsaAmini: le président iranien soutient la police

Mahsa Amini: le président iranien appelle la police à agir «fermement»

epa10206580 Protesters hold a vigil for 22-year-old Mahsa Amini at Sydney Town Hall, Australia, 25 September 2022. Protests have erupted in Iran and across the world after the death of Mahsa Amini who ...
#MahsaAmini: des manifestations ont eu lieu à travers le monde, même à Sydney, en Australie.Image: sda
Les manifestations ont commencé le 16 septembre, le jour du décès de Mahsa Amini, arrêtée le 13 septembre à Téhéran pour «port inapproprié de vêtements».
26.09.2022, 04:4426.09.2022, 11:30
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Le chef du pouvoir judiciaire iranien a menacé dimanche de ne faire preuve d'«aucune indulgence» vis-à-vis des manifestants, après neuf jours de protestations dans tout le pays contre la mort d'une jeune femme détenue par la police des moeurs. Elles ont coûté la vie à 41 personnes.

Le président Ebrahim Raïssi avait auparavant appelé les forces de l'ordre à agir «fermement contre ceux qui portent atteinte à la sécurité et la paix du pays et du peuple».

Le chef du pouvoir judiciaire, Gholamhossein Mohseni Ejei, a lui insisté sur «la nécessité d'agir sans aucune indulgence» envers les instigateurs des «émeutes», a rapporté le site Web Mizan Online.

Ces manifestations sont les plus importantes en Iran depuis celles de novembre 2019, provoquées par la hausse des prix de l'essence, en pleine crise économique, qui avaient touché une centaine de villes et avaient été sévèrement réprimées (230 morts selon un bilan officiel, plus de 300 selon Amnesty International).

Elles sont marquées par des affrontements avec les forces de sécurité et par des slogans hostiles au pouvoir, selon médias et militants. Depuis plusieurs jours, des vidéos en ligne montrent des scènes de violence à Téhéran et dans d'autres grandes villes comme Tabriz (nord-ouest). Sur certaines, on voit les forces de sécurité tirer en direction des manifestants.

Dizaines de morts

Les autorités nient toute implication dans la mort de Mahsa Amini, âgée de 22 ans et originaire du Kurdistan. Mais depuis le 16 septembre, des Iraniens en colère descendent à la tombée de la nuit dans la rue pour manifester.

Dimanche, le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian a de nouveau mis en cause les Etats-Unis, ennemi juré de Téhéran, dans les troubles, accusant Washington «de s'ingérer dans les affaires iraniennes (...) et de soutenir les émeutiers de manière provocative».

Depuis le début des manifestations, plus de 700 personnes ont été arrêtées dans une seule province du nord qui a communiqué sur les interpellations, mais sans doute beaucoup plus dans l'ensemble du pays.

Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) basé aux Etats-Unis parle de 17 journalistes arrêtés.

Selon un bilan officiel iranien non détaillé, incluant manifestants et forces de l'ordre, 41 personnes ont été tuées en dix jours de protestations. Mais le bilan pourrait être plus lourd, l'ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo, faisant état d'au moins 57 manifestants tués.

Nouvelles manifestations

Dimanche soir, les manifestations de colère ont repris pour la dixième soirée consécutive dans plusieurs villes, dont Chiraz (centre) et Téhéran, selon l'IHR. «Mort au dictateur!», ont scandé des manifestants dans la capitale, selon une vidéo diffusée par l'ONG sur Twitter.

Plus tôt dans la journée, des manifestations en faveur du gouvernement ont été organisées dans la capitale et ailleurs dans le pays à l'appel des autorités.

Des images virales des manifestations ces derniers jours ont montré des Iraniennes brûlant leur foulard. Le parti réformateur de l'«Union du peuple de l'Iran islamique» a appelé l'Etat à annuler l'obligation du port du voile et à libérer les personnes arrêtées. En Iran, les femmes doivent se couvrir les cheveux et le corps jusqu'en dessous des genoux et ne doivent pas porter des pantalons serrés ou des jeans troués, entre autres.

Connexions internet perturbées

Les connexions internet sont toujours perturbées dimanche, avec le blocage de WhatsApp et Instagram. NetBlocks, un site basé à Londres qui observe les blocages d'internet à travers le monde, a également fait état de celui de Skype.

Une mesure qualifiée dimanche de «violation flagrante de la liberté d'expression» par le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, qui a dénoncé l'usage «généralisé et disproportionné de la force» contre les manifestants.

Dans un nouveau message sur Instagram, le réalisateur iranien Asghar Farhadi, deux fois oscarisé, a exhorté les peuples du monde à «être solidaires» des protestataires en Iran et salué les «femmes courageuses qui mènent les manifestations pour réclamer leurs droits». (ats/jch)

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