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Israël: nouvelles élections en vue, Yaïr Lapid Premier ministre

Le Premier ministre israélien Naftali Bennett (à g.) et le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid (à d.) à la Knesset, à Jérusalem, le 20 juin 2022.
Le Premier ministre israélien Naftali Bennett (à g.) et le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid (à d.) à Jérusalem, ce lundi 20 juin 2022.Image: Keystone

Israël: Bennett va dissoudre le parlement, de nouvelles élections en vue

La coalition au pouvoir en Israël vient d'annoncer son intention de dissoudre le Parlement. D'ici à de nouvelles élections, l'actuel chef de la diplomatie israélienne Yaïr Lapid sera le Premier ministre.
20.06.2022, 20:5521.06.2022, 08:35
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Un an à peine après son arrivée au pouvoir, la coalition menée par le Premier ministre israélien Naftali Bennett a surpris l'ensemble du pays, lundi soir, en annonçant son intention de dissoudre le Parlement pour provoquer un cinquième scrutin en moins de quatre ans.

Voici ce qu'il a déclaré dans un discours diffusé sur toutes les chaînes israéliennes aux côtés de Yaïr Lapid:

«Mon ami, le ministre des Affaires étrangères, et moi-même avons décidé ensemble de dissoudre le Parlement et de nous entendre sur une date pour la tenue de nouvelles élections»
Le Premier ministre israélien Naftali Bennett

Yaïr Lapid devrait être Premier ministre

En vertu d'un accord de partage de pouvoir, Naftali Bennett devait céder sa place en cas de dissolution du Parlement, ce qu'il s'est engagé à faire lundi soir. Si le projet de loi visant à dissoudre le Parlement est bien adopté par les députés, Yaïr Lapid deviendra ainsi nouveau Premier ministre d'Israël jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement.

«Nous avons fait tout ce que nous pouvions pour conserver la coalition», a affirmé Naftali Bennett lors d'une déclaration publique au Parlement israélien. «Je me tiens ici avec mon ami Yaïr Lapid qui sera prochainement Premier ministre en vertu de notre accord», a-t-il poursuivi. De son côté, Yaïr Lapid a remercié le Premier ministre «qui a mis les intérêts nationaux avant les siens».

Les deux hommes avaient réuni en juin 2021 une coalition unique dans l'histoire d'Israël, rassemblant des partis de droite, de centre, de gauche, et pour la première fois, une formation arabe, afin de mettre un terme à 12 ans sans interruption de règne de Benjamin Netanyahu à la tête du gouvernement.

En cause, la crise des colons

La coalition a trébuché sur la question du renouvellement de la loi sur les colons qui permet l'application des lois israéliennes aux plus de 475'000 colons israéliens vivant en Cisjordanie occupée. En vigueur depuis le début, en 1967, de l'occupation israélienne de la Cisjordanie, cette loi est automatiquement ratifiée tous les cinq ans par le Parlement.

Mais l'opposition – qui soutient pourtant en grande partie cette loi – a infligé le 6 juin dernier un camouflet à la coalition en réunissant une majorité de voix contre le renouvellement de cette loi, dans l'espoir de montrer les tensions internes dans la coalition. En effet, deux membres de la coalition, un député du parti arabe Raam et une députée arabe de la formation Meretz (gauche), ont voté contre le projet de loi, remettant ainsi en cause la stabilité du gouvernement dirigé par Naftali Bennett.

Cette loi devait être renouvelée d'ici le 30 juin, sans quoi les colons israéliens en Cisjordanie risquaient de perdre leur protection légale en vertu du droit israélien. En cas de dissolution de la chambre toutefois, cette loi était automatiquement prolongée.

«Avec l'expiration de cette loi, Israël risquait de sérieux problèmes sécuritaires et un chaos légal. Je ne pouvais admettre cela», a déclaré Naftali Bennett, chef de la formation de droite radicale Yamina, qui concentre ses appuis justement chez les colons pour justifier la dissolution du Parlement. (ats)

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