Joe Biden a déclaré lundi avoir «espoir» qu'un cessez-le-feu prenne place à Gaza «d'ici lundi prochain». Il s'exprimait alors que les discussions se poursuivent en vue d'un accord comprenant notamment la libération d'otages détenus par le Hamas.
Les pays médiateurs, Qatar, Egypte et Etats-Unis, tentent de négocier un compromis avec Israël et le Hamas en vue d'une trêve. D'après une source au sein du mouvement islamiste palestinien, les discussions portent sur la première phase d'un plan élaboré en janvier par les médiateurs, qui prévoit une trêve de six semaines associée à une libération d'otages détenus par le Hamas et à celle de prisonniers palestiniens détenus par Israël, ainsi que l'entrée à Gaza d'une importante quantité d'aide humanitaire.
Mais Israël exige la libération de tous les otages lors de cette pause et a prévenu qu'une trêve ne signifierait pas la fin de la guerre. Le Hamas réclame de son côté un cessez-le-feu complet, le retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza et la levée du blocus imposé par Israël depuis 2007.
Le président américain a également affirmé qu'Israël cesserait ses «opérations» militaires contre le Hamas dans la bande de Gaza lors du ramadan dans le cadre d'une trêve en cours de négociation.
«Le ramadan arrive et il y a eu un accord des Israéliens selon lequel ils ne s'engageraient pas dans des opérations durant le ramadan, afin de nous donner le temps de faire sortir tous les otages» détenus par le mouvement islamiste palestinien, a déclaré Biden dans un entretien à la télévision américaine NBC.
La guerre a éclaté le 7 octobre quand des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont lancé une attaque sans précédent sur le sud d'Israël, qui a entraîné la mort d'au moins 1160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes. Durant l'attaque, quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza. Selon Israël, 130 otages y sont encore retenus, dont 31 seraient morts.
En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas, qu'il considère, de même que les Etats-Unis et l'Union européenne, comme une organisation terroriste. L'offensive israélienne a fait 29 782 morts à Gaza, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas qui a dénombré lundi 90 morts en 24 heures. (ats)