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Marche des fiertés: une participation record à Jérusalem

30 000 Israéliens célèbrent la marche des fiertés à Jérusalem

epa10667131 Participants march during the annual Gay Pride parade in Jerusalem, 01 June 2023. Thousands of members and supporters of the LGBTQ (lesbian, gay, bisexual, transgender, intersex, queer) co ...
Des participants défilent lors de la parade annuelle de la Gay Pride à Jérusalem, jeudi.Keystone
Dans une nuée de drapeaux arc-en-ciel et israéliens, quelque 30 000 personnes y ont participé, établissant un record depuis 2016, d'après les organisateurs.
02.06.2023, 05:1302.06.2023, 06:29
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Plusieurs dizaines de milliers d'Israéliens ont participé jeudi à Jérusalem, sous haute surveillance policière, à la marche des fiertés, protestant notamment contre la présence au gouvernement depuis décembre de ministres hostiles aux LGBT+.

«Face au gouvernement le plus homophobe de l'histoire, nous devons être un rempart pour empêcher la privation de nos droits et lutter pour l'égalité de chacun», a déclaré Yoray Lahav-Hertzano, un député centriste ouvertement homosexuel participant à la marche.

La marche, organisée depuis 2002 à Jérusalem, se tient pour la première fois depuis la formation fin décembre du gouvernement de Benjamin Netanyahu, l'un des plus à droite de l'histoire du pays et qui comprend plusieurs membres homophobes, alors qu'Israël fait figure de meilleur élève du Moyen-Orient en matière de droits LGBT+.

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, avait été l'un des organisateurs du «défilé des bêtes» à Jérusalem en 2006, durant lequel des opposants religieux à la marche avaient paradé avec des ânes, associant les homosexuels à des animaux:

«Il en va de la responsabilité de la police de protéger et de s'assurer que même si un ministre a un problème avec la marche, le plus important reste la sécurité des manifestants»

Il s'est rendu sur les lieux du rassemblement jeudi tandis que des membres de l'opposition ont participé à la marche.

«Particulièrement important»

«C'est particulièrement important (de participer) cette année car le ministre chargé de notre sécurité, Ben Gvir, est celui qui a manifesté des années contre nous en nous qualifiant d'animaux», a témoigné Oshrit Assaf, 28 ans, venue avec sa compagne.

A Jérusalem, ville sainte pour les juifs, les chrétiens et les musulmans, les LGTB+ se plaignent d'être mal acceptés par la population.

D'après la police, quelque 2000 policiers ont été mobilisés et trois personnes, suspectées «de s'être exprimées de façon menaçante vis-à-vis de la marche», ont été arrêtées avant la parade.

Dans une petite contre-manifestation organisée de l'autre côté d'un cordon policier, on pouvait lire «Non à la marche de l'abomination».

En juillet 2015, durant la parade à Jérusalem, un juif ultra-orthodoxe avait poignardé une adolescente, Shira Banki, qui avait succombé à ses blessures quelques jours plus tard. Six autres personnes avaient été blessées.

L'assaillant avait été libéré de prison quelques semaines avant cette attaque, après avoir purgé une peine pour avoir blessé trois personnes lors de la Gay Pride de 2005. Il a été condamné à la prison à vie. (ats/jch)

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Video: watson
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