Le ministre turc de l'intérieur Souleyman Soylu a accusé lundi matin le parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) d'être responsable de l'attentat ayant fait au moins six morts dimanche à Istanbul. Une personne a été arrêtée.
Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara, mais aussi par ses alliés occidentaux dont les Etats-Unis et l'Union européenne, est au coeur d'un bras de fer entre la Suède et la Turquie, qui bloque depuis mai l'entrée de Stockholm dans l'OTAN en l'accusant de mansuétude envers le PKK.
L'explosion s'est produite peu après 16h00 (14h00 en Suisse), au moment où la foule dans la rue Istiqlal, lieu de promenade prisé le dimanche des Stambouliotes et des touristes, est particulièrement dense.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé un «vil attentat» qui a fait «six morts et 53 blessés», selon un dernier bilan, dimanche à Istanbul, a-t-il déclaré en direct à la télévision.
«Les premières observations laissent subodorer un attentat terroriste», a affirmé le président, devant la presse, en ajoutant qu'«une femme y serait impliquée», sans autre précision.
Turquie : Explosion dans la rue Istiklal à Istanbul. C'est une rue fréquentée par de nombreux touristes. pic.twitter.com/iJms30p1Ok
— Restitutor Orientis II 🇯🇵 (@restitutorII) November 13, 2022
Des rumeurs ont couru immédiatement après l'explosion, concernant une attaque-suicide, sans aucune confirmation ni preuve. Deux heures après l'explosion survenue dans l'artère commerçante d'Istiklal, Erdogan a promis:
«Les tentatives de piéger la Turquie et la nation turque dans la terreur ne pourront atteindre leur but ni aujourd'hui ni demain, pas plus que cela a été le cas hier», a assuré le président.
Selon les images diffusées par les réseaux sociaux du moment de l'explosion, celle-ci est entendue de loin, accompagnée de flammes et déclenche aussitôt un mouvement de panique. Un large cratère noir est également visible sur ces images, ainsi que plusieurs corps à terre à proximité.
La rue Itstiqlal avait déjà été touchée par le passé lors d'une campagne d'attentats en 2015-2016 qui avait notamment visé Istanbul. Revendiquée par le groupe Etat islamique, elle avait fait près de 500 morts et plus de 2000 blessés. (chl/ats)