Le gouvernement italien est au bord de la rupture. Le président du Conseil des ministres Mario Draghi a essuyé un échec cuisant lors du vote de confiance qu'il avait demandé au Sénat. L'homme de 74 ans a certes remporté le scrutin avec 95 voix, mais trois partis appartenant à sa coalition ont décidé de ne pas participer.
Le chef du gouvernement s'est ainsi retrouvé privé du soutien de trois importantes formations politiques:
Sans ces trois partis, Mario Draghi n'a pas obtenu un large soutien au Sénat, comme il l'espérait: il en avait lui-même fait une condition pour pouvoir rester à la tête de l'exécutif. Cette situation conduit de fait à la fin de son gouvernement d'unité nationale.
A l'issue d'un débat riche en rebondissements à la Chambre haute, Mario Draghi a exprimé sa frustration. La coalition soutenant jusqu'ici le président du Conseil des ministres, qui allait de la gauche à l'extrême droite, est ainsi partie en fumée.
Et maintenant? Un autre vote de confiance est prévu jeudi à la Chambre des députés, la deuxième chambre du Parlement italien.
Ce deuxième vote pourrait pourtant ne jamais avoir lieu. Selon les médias italiens, Mario Draghi est attendu jeudi chez le président de la République Sergio Mattarella, auquel il devrait en toute logique remettre sa démission.
Si Mattarella accepte, cela conduirait à des élections anticipées. La date pourrait être le 2 octobre.
Arrivé à la tête de l'exécutif en février 2021 pour sortir l'Italie de la crise sanitaire et économique, Mario Draghi avait présenté sa démission le 14 juillet au président de la République Sergio Mattarella, qui l'avait aussitôt refusée. (ats/asi)