L'engin d'une start-up japonaise, qui tentait de devenir la première entreprise privée à réussir à se poser sur la Lune, s'est probablement écrasé lors d'un «alunissage brutal». C'est ce qu'a annoncé l'entreprise mercredi, déterminée à procéder à de nouvelles missions.
Les ingénieurs de la start-up s'affairent à comprendre les raisons de cet échec.
L'entreprise avait annoncé plus tôt avoir perdu le contact avec l'engin au moment prévu de son atterrissage. L'alunisseur du programme Hakuto-R, qui était depuis un mois en orbite à quelque 100 kilomètres au-dessus de la Lune, avait commencé sa descente vers la surface lunaire environ une heure plus tôt. Une manoeuvre complexe qui était réalisée entièrement automatiquement.
Tout semblait se dérouler comme prévu, mais après le moment planifié de l'atterrissage, vers 18h40 mardi, plusieurs dizaines de minutes d'attente anxieuse ont suivi, lors desquelles les équipes de l'entreprise ont tenté de rétablir la communication avec l'alunisseur, en vain.
«Même si nous ne pensons pas réussir l'alunissage cette fois, nous estimons que cette mission s'est révélée être d'une grande importance, grâce à l'acquisition de nombreuses données et d'expérience», a déclaré le patron et fondateur de la start-up Takeshi Hakamada:
Le succès de cette mission était loin d'être garanti. En avril 2019, l'organisation israélienne SpaceIL avait ainsi vu sa sonde s'écraser sur la surface de la Lune.
Jusqu'ici, seuls les Etats-Unis, la Russie et la Chine ont réussi à faire atterrir des robots sur la Lune, située à environ 400 000 km de la Terre. L'Inde avait également tenté en 2019 de faire atterrir une sonde, nommée Vikram, mais celle-ci s'était écrasée. (ats/jch)