Il avait passé les cinq derniers mois à subir cette évaluation: mardi, Tetsuya Yamagami a été transféré dans un poste de police de Nara (Ouest) depuis un centre de détention situé dans la ville voisine d'Osaka.
Selon les médias locaux, dont le journal Yomiuri shimbun, l'évaluation, qui a porté sur ses relations avec sa mère et son environnement familial, a conclu que l'homme de 42 ans est passible d'être poursuivi. Ce devrait être chose faite d'ici ce vendredi: les procureurs devraient l'inculper à la fin de la semaine, selon la chaîne de télévision nationale NHK.
Contactés par l'Agence France-presse (AFP), la police locale et les procureurs ont refusé de commenter l'affaire.
Tetsuya Yamagami a été appréhendé à Nara, où Shinzo Abe a été abattu en plein jour en juillet lors d'un meeting.
L'ancien premier ministre (2006-2007 et 2012-2020) aurait été ciblé pour ses liens présumés avec la secte Moon, aussi connue sous le nom d'«Eglise de l'Unification».
Le suspect en voulait à ce groupe, auquel sa mère aurait fait des dons très importants, menant leur famille à la ruine.
Il s'est finalement avéré que Shinzo Abe, qui a eu droit à de rares funérailles nationales, n'était pas membre de l'Eglise. Il s'était adressé à un groupe affilié, comme l'ont fait d'autres personnalités politiques, dont l'ancien président américain Donald Trump.
Le meurtre a provoqué des révélations sur ses liens avec des personnalités politiques de premier plan au Japon et a contribué à faire baisser la cote de popularité du gouvernement Kishida, qui n'est plus soutenu que par 38% de la population, selon un sondage de la chaîne de télévision publique NHK. (mbr/ats)