Des élus pressent Biden de libérer les derniers détenus de Guantanamo
A l'approche du 20ème anniversaire des attentats du 11 septembre 2001, 75 élus de la Chambre des représentants ont invoqué dans une lettre ouverte au président le coût excessif de ce centre de détention controversé.
«La prison de Guantanamo a abrité jusqu'à 800 prisonniers mais elle ne détient actuellement que 39 hommes, dont beaucoup sont âgés et de plus en plus faibles», soulignent-ils dans cette lettre.
Le fait qu'elle n'ait toujours pas été fermée 20 ans plus tard «entache notre réputation à l'étranger et sape notre capacité à défendre les droits humains et l'Etat de droit», notent les élus.
L'heure des décisions
«Nous reconnaissons que fermer la prison va prendre du temps, mais nous pensons qu'il est temps que vous preniez des décisions», écrivent les élus démocrates à Joe Biden. Voici, concrètement, ce que ceux-ci proposent pour certains détenus:
- Un jugement par des tribunaux fédéraux
- Un appariement dans les pays d'origine
- Un transfert dans des pays tiers qui s'engageraient à un traitement respectueux tout en assurant que les détenus ne représentent plus une menace pour les Etats-Unis
Libérations discrètes
Barack Obama avait ordonné la fermeture de la prison en janvier 2009, à son arrivée au pouvoir, dans l'idée de faire juger les prisonniers par des tribunaux civils. Mais la décision, très impopulaire, avait été bloquée au Congrès.
Le 44e président des Etats-Unis a alors préféré faire libérer discrètement des centaines de détenus dont la sortie avait été approuvée par la Commission de révision de la présidence. Ces libérations ont été interrompues sous Donald Trump et ont repris sous Joe Biden. Depuis janvier 2021, cinq détenus ont vu leur libération approuvée.
Douze détenus de Guantanamo, dont Khalid Sheikh Mohammed, le cerveau présumé des attentats du 11 Septembre, attendent d'être jugés par une commission militaire, qui n'a émis que deux condamnations en deux décennies. (ats/mndl)


